Annoncé dans le Plan de relance, présenté le 3 septembre dernier, le plan protéines végétales a été détaillé, le 1er décembre, par le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, en présence des acteurs des filières concernées. Celui-ci bénéficie d’une enveloppe de 100 millions d’euros pour les deux première années d’une stratégie construite, elle, sur dix ans. Un objectif intermédiaire, à trois ans, a néanmoins été fixé : augmenter de 40 % les surfaces cultivées avec des protéines végétales. Soit une hausse de 400 000 hectares, un million d’hectares étant actuellement semés avec des espèces comme le soja, le pois, la luzerne ou des légumineuses. Le ministre et les représentants de la filière huiles et protéines végétales et des filières d’élevage ont, à l’occasion de cette présentation, dévoilé une charte d’engagement censé assurer l’atteinte de cet objectif.
Doublement des surfaces dans 10 ans
Un second objectif est posé pour 2030 : le doublement des surfaces, pour atteindre les deux millions d’hectares, soit 8 % de la surface agricole utile. Trois axes ont été défini pour tenir ces ambitions :
- Réduire la dépendance aux importations de matières riches en protéines, notamment le soja importé de pays-tiers ;
- Améliorer l’autonomie alimentaire des élevages, à l’échelle des exploitations, des territoires et des filières ;
- Développer une offre de produits locaux en matière de légumes secs (lentilles, pois chiche, haricots, fèves, etc.
Des enjeux environnementaux
Aujourd’hui la France ne produit que la moitié des matières riches en protéines nécessaires à l’alimentation des animaux (tourteaux de soja, de colza ou de tournesol…). « La France est la première puissance agricole en Europe. Et pourtant notre dépendance aux importations demeure trop importante. Ma priorité est claire : nous devons impérativement regagner en souveraineté agroalimentaire, et cela ne peut se faire sans le développement d’une production française de protéines végétales », a déclaré Julien Denormandie. Le ministre a également insisté sur l’enjeu environnemental de cette relocalisation. Dans certains pays producteurs, la production de protéines végétales, le soja notamment, est en effet la cause de déforestation et de dégradation d’écosystèmes naturels. Par ailleurs, grâce à leur capacité de fixation de l’azote, les légumineuses pourraient permettre de limiter le recours aux engrais azotés.
Bonne initiative mais tres loin de résoudre nos problèmes !
Repensons la place de l’agriculture dans notre société ….,et révisons ce que nous mettons derrière “Agricultutre “
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Repensons la place de l’agriculture dans notre société ….,et révisons ce que nous mettons derrière “Agricultutre “