Les vers de terre sont reconnus comme étant un indicateur d'état des sols, ils participent en effet à leur formation leur fertilité et rendent de nombreux services ecosystémiques (stockage du carbone, qualité de l'eau etc.). Mieux connaître les vers de terre permettra donc de mieux les protéger afin d'assurer une meilleure fertilité des sols. L'OPVT doit ainsi proposer un outil d'évaluation simplifié de la biodiversité des sols agricoles et permettre d'obtenir un référentiel national sur les vers de terre du sol.
Les données recueillies grâce à l'Observatoire constituent également un outil d'aide à la décision pour les agriculteurs et les bureaux d'études ainsi qu'un support pédagogique. Les participants peuvent réaliser l'échantillonnage des vers de terre grâce à trois protocoles simples à mettre en œuvre et nécessitant peu de matériel. Une fois les données recueillies, ils peuvent saisir leurs observations en ligne et/ou envoyer les vers de terre à l'université de Rennes pour contribuer à l'acquisition de références taxonomique et génétiques nationales. En retour, les participants reçoivent des résultats sous forme de rapports individuels par parcelle. Depuis que le programme a été lancé en 2011, 2 000 observations ont été faites sur la France entière. Les premiers résultats montrent que les prairies restent l'assolement le plus favorable au développement des lombrics. Les résultats ont également mis en avant l'impact négatif du maraichage sur la diversité taxonomique des vers de terre du sol. L'étude doit permettre d'établir un référentiel national de l'abondance des vers de terre selon les contextes pédo-climatiques, l'occupation des sols et leurs modes de gestion. Les pilotes de l'étude cherchent également à adapter précisément les protocoles à d'autres utilisateurs et/ou milieux (parcs urbains, DOM TOM, sols contaminés etc.)
Tous les documents (protocoles, fiches de terrain, informations et guide d'identification des vers de terre etc.) sont téléchargeables sur le site http://ecobiosoil.univ-rennes1.fr