Vers des semences certifiées pour le respect de l’environnement

2 mai 2011 - La rédaction 

C’est un nouvel intérêt qui, depuis deux ans, pousse les céréaliers à utiliser des semences certifiées : le respect de l’environnement et de la santé de l’agriculteur, qui, auparavant n’étaient pas des critères déterminants dans le choix des producteurs. C’est ce que constate le Baromètre blé tendre d’hiver du Gnis, l’interprofession des semences, réalisé auprès de 514 céréaliers (enquête campagne 2010-2011).

Selon ce sondage, 58 % des utilisateurs de semences certifiées citeraient à leurs collègues le respect de l’environnement comme l’un des intérêts de ces semences, contre 48 % en 2010. Ce critère n’arrive toutefois qu’en 8e position des arguments, après la garantie de traçabilité du grain, le gain de temps, ou encore la qualité de la germination (voir graphique). L’argument du respect de la santé de l’agriculteur arrive en 7e position, et passe de 53 à 62% dans les réponses.

Une attente en matière de recherche génétique
Signe que les agriculteurs sont sensibles sur ce point, le respect de l’environnement est cité spontanément par 15 % des sondés comme un axe de recherche à privilégier. Ils souhaitent notamment que les semences permettent de diminuer l’emploi d’intrants (fertilisants, pesticides) ou encore que les traitements de semences soient moins dangereux. Un axe de recherche qui reste beaucoup moins plébiscité que celui de la résistance au maladie évoquée par 50 % des sondés.

Dans le cadre du Grenelle de l’environnement, et de l’objectif de réduire l’usage de produits chimiques, les organismes qui sélectionnent et mettent en marché les semences certifiées, orientent leurs recherches vers des variétés intéressantes sur plusieurs plans. Celles qui résistent davantage aux maladies et insectes (réduction des pesticides), absorbent mieux l’azote (réduction de la fertilisation et du risque de ruissèlement des nitrates), occupent mieux l’espace au sol et concurrencent les mauvaises herbes (réduction de l’emploi d’herbicides) ou encore résistent à la sécheresse.

 
Graphique : Résultat du sondage réalisé par le Gnis

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