Alors que le marché de l’agriculture biologique connait une forte croissance, le 18 octobre a eu lieu le lancement officiel de la Maison de la Bio. Dans un communiqué du même jour, elle a présenté ses ambitions pour le futur. Son objectif est de « réunir tous les acteurs de toutes les filières bio qui souhaitent œuvrer pour la transition écologique et alimentaire ». La Maison de la Bio rassemble six organisations professionnelles* d’entrepreneurs et salariés, et s’inscrit dans la continuité de Natexbio, la fédération des transformateurs et distributeurs bio. La nouvelle structure représente 10 000 entreprises issues de l’agriculture, de l’alimentation, de la distribution, des cosmétiques et des compléments alimentaires.
Démontrer scientifiquement les impacts positifs de la bio…
Dans le communiqué, le groupe présente ses trois « valeurs fondatrices » : s’inscrire dans le développement durable pour participer à la transition écologique et alimentaire, respecter les principes de la RSE et d’économie sociale et solidaire au sein des organisations inscrites, ainsi que s’inscrire dans les principes du commerce équitable. À travers sa « feuille de route 2021-2022 », la Maison de la Bio affirme être dès à présent à l’œuvre pour porter la voix de ses membres. Et cela commence notamment par l’image. Elle a annoncé la formalisation en cours d’un partenariat avec l’Institut technique de l’agriculture biologique (Itab), « pour démontrer scientifiquement les impacts positifs de la bio sur la santé humaine, la biodiversité, l’empreinte carbone… ». Elle a également lancé une étude pour définir des scenarii sur le futur du marché français.
… Pour s’imposer face à la dilution possible du label
Parmi ses enjeux prioritaires, le groupe nomme l’importance de faire face à « la multiplication des allégations et des labels et à la dilution ». Alors que la segmentation du marché est croissante, la Maison de la Bio souhaite ainsi s’imposer comme label « indispensable », à travers une communication forte.
La nouvelle structure cite également, parmi ses enjeux, l’importance de représenter la diversité des acteurs bio, et celle de préserver les « fondamentaux de la bio, à savoir notamment une économie créant de la valeur, et le respect de l’environnement.
*Cosmébio (le label des cosmétiques bio), Forébio (la Fédération des Organisations collectives de producteurs 100 % bio), Synabio (le Syndicat National des entreprises bio au service de la filière agriculture biologique), Synadiet (Syndicat National des compléments alimentaires) et Synadis bio (le Syndicat National des distributeurs spécialisés de produits biologiques et diététiques)