Selon l’AOPn Fraises Framboises, l’absence de fraises espagnoles n’aura pas d’impact sur le prix des fraises françaises

9 avril 2024 - Solene Gueguen 
Le 28 mars 2024, l’AOPn Fraises Framboises a pris la parole pour démentir la corrélation entre l’absence des fraises espagnoles sur les étals et la hausse des prix du fruit. Si la flambée des coûts fait jaser depuis plusieurs semaines, l’association rappelle la hausse actuelle du coût des matières premières et de la main d’œuvre.

« Contrairement aux idées reçues, les fraises françaises ne sont pas beaucoup plus chères que les années précédentes et leur tarif actuel n’est pas lié aux faibles quantités de fraises espagnoles sur les étals », martèle Emeline Vanespen, directrice de l’AOPn Fraises Framboises. Depuis leur apparition sur les étals il y a quelques semaines, les fraises font parler d’elles. En cause, des prix jugés en hausse par les consommateurs. L’association a voulu clarifier la situation dans un communiqué diffusé le 28 mars 2024, en rappelant le fonctionnement de l’offre et de la demande : « En début de saison il y a toujours moins de fraises qu’en pleine saison, les prix sont donc nécessairement plus élevés. ». Selon l’AOPn, les prix se justifient également par des coûts plus élevés de la matière première et en main d’œuvre : « Depuis le 31 décembre 2020, le Smic a augmenté de près de 14,8%, [de plus] la plantation, l’entretien et les récoltes sont réalisées à la main et nécessitent une attention particulière qui explique le coût de la main d’œuvre. » L’association a également souhaité souligner que le prix payé au producteur et celui affiché à la vente n’est pas le même, la distribution choisissant ses propres marges.

Les fraises espagnoles, une menace pour les producteurs français

L’AOPn alerte par ailleurs sur la concurrence des fraises espagnoles : une arrivée sur les étals français de la fraise espagnole ferait chuter les prix des fraises françaises. « De concert avec un pic de production de fraise française (généralement attendu fin avril, début mai), cette mise en concurrence impacterait par la même occasion le revenu des producteurs », affirme l’AOPn. Pourtant, l’association rappelle que les fraises, quelles soient françaises ou espagnoles, n’ont pas la même cible, notamment en termes de budget. « Aujourd’hui, 50% des fraises consommées sont importées de pays où les règles de production ne sont pas les mêmes », souligne l’AOPn.

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