Ce n’est pas la production la plus franchouillarde qui vienne à l’esprit : la filière du whisky français se porte néanmoins à merveille. Alors que 75 distilleries sont actuellement en activité, elles devraient être 90 d’ici à la fin de l’année 2020. Ce débouché est pourtant relativement récent : si le whisky est arrivé en France après la Seconde Guerre mondiale, via les importations issues d’Amérique, il aura fallu attendre 1987 pour la commercialisation de bouteilles « made in France ».
Un débouché pour tous types de céréales
La France représente un berceau idéal pour ce breuvage : selon les représentants de cette filière, il s’agit du seul pays au monde disposant sur son territoire de tous les éléments nécessaires à la fabrication du whisky : céréales, distilleries et distillateurs, tonnelleries. Une particularité ? Le cahier des charges du whisky français ouvre la porte à la distillation du whisky à partir de toutes les céréales produites en France. Dans tous les cas, la traçabilité est soignée pour pouvoir garantir au consommateur l’origine de la culture.
Un doigt de whisky au Concours général agricole
Le Concours générale agricole, organisé chaque année lors du Salon de l’agriculture, a su capter l’essor de cette production. Depuis 2014, trois catégories dédiées sont ouvertes dans le cadre du concours : une pour les whiskys bretons et alsaciens, les deux principales régions productrices, et une pour les autres origines. En 2019, 14 médailles ont été décernées, dont onze en or.
Une mise en lumière qui devrait entretenir le cercle vertueux pour le whisky, selon Philippe Jugé, directeur de la Fédération du Whisky de France : « Le concours est une vraie opportunité de visibilité et de pédagogie sur la typicité française de production du whisky. Les médailles du Concours général agricole apportent de la reconnaissance aux petits producteurs et sont également une clé d’entrée pour l’export. »