L’agriculture urbaine émettrait plus de gaz à effet de serre que l’agriculture conventionnelle

20 février 2024 - Solene Gueguen 
Une étude publiée dans le journal Nature Cities, en janvier 2024, suggère que l’agriculture urbaine aurait une empreinte carbone plus élevée que l’agriculture conventionnelle.

L’agriculture urbaine façonne de plus en plus les paysages de nos villes. L’Université de Michigan a mené une étude sur l’empreinte carbone de cette pratique en comparaison avec celle de l’agriculture conventionnelle. Les résultats publiés dans Nature Cities, en janvier 2024, sont formels : l’agriculture urbaine polluerait jusqu’à six fois plus que l’agriculture conventionnelle, avec 420g d’équivalent CO2 comparé à 70g équivalent par produit pour l’agriculture conventionnelle . « C’est la première étude à grande échelle qui compare les aliments qui proviennent de l’agriculture urbaine aux produits de l’agriculture conventionnelle », mentionnent les chercheurs dans leur rapport.

Une pratique aux différents avantages

Selon l’étude, l’agriculture urbaine présente néanmoins des avantages sociaux et nutritionnels non négligeables, qui pourrait faire que cette forme de production « pourrait avoir un rôle clé à jouer dans les prochaines années ». En effet, le moindre temps de transport est généralement mis en avant comme l’un des facteurs moins polluant dans le milieu urbain mais « il faut aussi amorcer les coûts environnementaux de la construction des infrastructures en les rendant durable dans le temps », soulignent les chercheurs.

Des perspectives plus optimistes

Les chercheurs listent de possibles améliorations des impacts de l’agriculture urbaine « en se concentrant sur les cultures traditionnellement à forte émission de carbone (sous serre par exemple) » précise l’étude. Pour rester compétitif, l’étude avance également les propositions d’utilisation de déchets comme intrants et de réutilisation des matériaux. « Un travail important reste à faire pour garantir que l’agriculture urbaine profite au climat ainsi qu’aux personnes et aux lieux », concluent les chercheurs de l’Université du Michigan.

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