Le revenu est-il la première motivation des agriculteurs convertis en bio ?

23 février 2020 - Eloi Pailloux 

Le cabinet Bureau Veritas France joue le rôle de certificateur pour la filière bio. Autrement dit, il fait partie des organismes de contrôle ayant la compétence de contrôler et de valider que les opérateurs, de l’agriculteur au distributeur, appliquent bien le cahier des charges du label. Une position privilégiée pour analyser les tendances au cœur de la filière. Le 14 février, le cabinet publie ainsi une étude réalisée auprès d’une centaine de producteurs bio, afin de répondre à cette question : « Qu’est-ce qui motive votre démarche en agriculture biologique ? »

Les trois réponses les plus fréquentes sont liées à la protection de l’environnement (24,6 %), la préservation de la santé (21,81 %) et le partage des valeurs du Bio (15,01 %). Le changement de modèle économique et le revenu ne sont que le quatrième critère cité, à 12,18 %. La recherche de la qualité gustative arrive ensuite, pour 10,76 % des agriculteurs sondés.

Des atouts notamment économiques

L’étude se propose de mettre également en lumière les avantages perçus par les agriculteurs bio, une fois convertis. Les motifs « économiques » sont, en revanche, ici globalement bien représentés. La première réponse est, en effet, « pérenniser durablement l’exploitation », à 22,19 %. 14,29 % des répondants évoquent un prix de vente plus élevé. La différenciation vis-à-vis de la concurrence (11,55 %) et l’accès à de nouveaux marchés (8,51 %) sont également cités, tout comme « la réduction des risques (10,03 %). Pour autant, le marché n’est pas l’alpha et l’oméga des agriculteurs, puisque 18,24 % estiment que le bio est avant tout un vecteur de confiance, et 15,20 % évoquent une plus-value en termes d’image.

L’environnement, un critère qui monte

L’étude sonde enfin les agriculteurs bio sur les critères de production qui, selon eux, vont monter en puissance à l’avenir. Le respect de l’environnement est vu comme le paramètre le plus attendu (25,23 %), juste devant l’origine locale (23,99 %). L’un des talons d’Achille perçu par les consommateurs du bio est justement la part importante des produits importés dans les étals. Le bien-être animal est la troisième réponse la plus fréquente, à 17,45 %.

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