La noix représente le deuxième verger français en termes de production, derrière la pomme. Mais après trois décennies de prospérité et l’apparition de nouvelles plantations en France et à travers le monde, le marché connaît « une augmentation des volumes produits (50 000 tonnes en 2022) et la baisse des cours », analyse le CGAAER, qui a publié un rapport en décembre 2023 sur le sujet. Bien que cette crise ne soit pas inédite, la première ayant eu lieu en 1983, l’importance de structurer l’accompagnement des acteurs de la filière serait à privilégier face à « une probable pérennisation des cours bas », explique le CGAAER. Le rapport esquisse ainsi plusieurs stratégies pour la filière.
Vers de nouvelles stratégies pour la filière
Après des rencontres dans le Périgord et le Dauphiné avec des acteurs de la filière, plusieurs axes de progression ont été mis en avant. Parmi eux : « une représentation à l’échelle nationale et la capacité de générer un budget conséquent », indique le rapport. L’adoption d’une stratégie commerciale collective est également recommandée par l’utilisation d’appellations d’origine protégée et la segmentation du marché par la création d’une marque « Noix de France ». Le dernier volet stratégique concerne la communication autour « des vertus [de la noix] pour développer la consommation domestique ».
Pour rappel, la consommation moyenne de noix est de 0.5kg par français par an, bien loin de nos voisins européens (2,5kg pour l’Espagne, l’Autriche et la Grèce).