100 projets alimentaires territoriaux pour 2017

3 novembre 2016 - La rédaction 
Les 25e assises de Sol et civilisation, qui se sont tenues le 27 octobre, ont été l'occasion de débattre du nouveau couple à repenser ville-campagne, grâce notamment aux PAT, projets alimentaires territoriaux, prévus dans la loi d'avenir.

« Les projets alimentaires territoriaux, PAT, visent à rapprocher les consommateurs, les producteurs, les distributeurs au niveau d'un territoire. » C'est ce qu'explique Laurence Delva, chef du service de l'alimentation à la Direction générale de l'alimentation du ministère de l'Agriculture. L'objectif du ministère est de reconnaître cent de ces PAT en 2017, avec la volonté d'atteindre 500 d'ici 2020.

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Pour être en ordre de marche pour respecter cet engagement, les modalités de reconnaissance des PAT seront finalisées avant la fin de l'année. « Ces projets ne donneront pas lieu à des aides spécifiques, précise Laurence Delva. Toutefois, ils peuvent permettre de mobiliser des fonds publics et privés. »

Des limites et des sceptiques
Si les PAT ont un potentiel fédérateur, certains y voient des limites. Philippe Estèbe, géographe et politiste spécialiste de l'aménagement des territoires, insiste par exemple sur le fait que « la recherche d'une autosuffisance alimentaire à l'échelle d'un territoire est absurde. L'économie agricole française n'est pas compatible avec la généralisation des circuits-courts. » Le jugement de Vanik Berberian, président des Maires ruraux de France est encore plus catégorique : « Les PAT sont une usine à gaz. La démarche reste expérimentale et totalement disproportionnée par rapport aux besoins. »

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