C’est le programme national qui doit permettre au Gouvernement d’atteindre ses objectifs en matière de bio d’ici à 2022. Soit, 20 % de produits labellisés dans la restauration publique coté consommation, et 15 % de la surface agricole utile, côté production. Stéphane Travert annonce, le 5 avril, que le « Plan ambition bio 2022 » mobilisera 1,1 milliard d’euros sur la période 2018-2022.
Concertation en avril et mai, publication en juin
Le comité de pilotage du programme se réunira à la mi-avril, donnant le coup d’envoi de réunions thématiques prévues sur avril et mai, dans le cadre d’une concertation incluant l’ensemble des acteurs de la filière bio, et les associations de consommateurs. L’idée est de lister les grandes mesures visant à accompagner l’essor du bio. Le comité de pilotage devra les valider fin mai/début juin, pour une présentation publique lors du « Printemps de la bio », évènement prévu pour la première quinzaine de juin.
#Programme Ambition #bio 2018-2022 : un nouvel effet d’annonce ?! Le communiqué de presse de la @ConfPaysannehttps://t.co/ltTu6QS7Qp
— Conf’ Paysanne (@ConfPaysanne) 10 avril 2018
Une enveloppe qui satisfait les structures agricoles…
La Fédération nationale de l’agriculture biologique (Fnab) se satisfait de voir cette enveloppe étoffer les montants attribués à la bio, évoquant « une annonce à la hauteur de l’enjeu. » Du côté des syndicats agricole, la Coordination rurale ne manque pas de se réjouir de ce « nouveau souffle » et la FNSEA estime que ce plan est une « nécessité ». Mais les trois structures s’interrogent également sur l’origine d’une partie des fonds.
…qui demandent des précisions
La FNSEA dénonce ainsi « l’opacité du budget et sur les financements européens, sur une période 2018-2022 qui n’est pas en adéquation avec l’actuelle programmation Pac qui se termine en 2020. » En question, également, l’avenir de deux autres budgets importants pour l’agriculture. La Coordination craint que le gouvernement déshabille Pierre pour habiller Paul. Et craint que les « victimes collatérales » du bio soient l’Indemnisation de compensation des handicaps naturels (ICHN) et le budget des Mesures agro-environnementales et climatiques (MAEc).