88 % des Français ont mangé du bio en 2014 (Agence Bio)

24 février 2015 - La rédaction 

Le nombre d'agriculteurs travaillant en bio en 2014 a augmenté de 4 % par rapport à 2013, pour atteindre 26 478. Selon les chiffres dévoilés par l'Agence bio le 18 février à Paris, 5,5 % des exploitations agricoles françaises travaillent désormais en bio. Cela représente 1,1 millions d'hectares, en hausse de 4 % par rapport à 2013, dont 100 000 hectares encore en conversion. Soit un peu plus de 4 % de la SAU française, alors que l'objectif fixé par le plan national Ambition Bio est d'atteindre 8 % en 2017. « Le bio a eu jusque là assez peu de réussite sur les engagements chiffrés par le passé, admet Etienne Gangneron, président de l'Agence Bio. Cela parait jouable, mais je le formule plutôt comme un souhait que comme un objectif absolu. »

Le prix, frein à un déploiement encore plus conséquent

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Etienne Gangneron, président de l'Agence Bio, se réjouit de voir le bio gagner du terrain en consommation, mais reste prudent sur les surfaces.

Si les chiffres d'évolution par secteur de production pour 2014 ne sont pas encore spécifiés dans le détail, on sait cependant que les 2000 nouveaux agriculteurs bios augmentent notamment les contingents des secteurs du maraichage, des grandes cultures, de l'arboriculture, de la viticulture et des élevages de ruminants.

L'évolution de « l'aval » est également connue : en 2014, la filière comptait 9 447 transformateurs (+ 2% par rapport à 2013) et 3 331 distributeurs (+ 7 %). L'ensemble de ces chiffres suit une dynamique globalement positive du bio en termes de consommations. « 88 %* des français ont consommé du bio en 2014, dont 62 %* régulièrement, se réjouit Elisabeth Mercier, directrice de l'Agence bio. Le marché, selon notre évaluation, atteint 5 Mds €, soit 10 % de plus qu'en 2013. » A l'échelle de la consommation alimentaire nationale, ce marché reste toutefois modeste (2,6 %). L'Agence bio identifie également les freins à un développement encore plus conséquent : le prix est cité dans 56 % des cas, le second frein étant l'absence de réflexe (17 %).

* En 2013, 75 % des français avaient consommé bio, dont 49 % régulièrement.

 

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