Les producteurs de colza sont de plus en plus confrontés à des problèmes de désherbage non résolus avec les produits autorisés et actuellement disponibles. C’est le cas notamment des crucifères comme la sanve (moutarde sauvage) ou la ravenelle. Par ailleurs les coûts de désherbage s’élèvent en moyenne à 75 €/ha mais peuvent dépasser 150 €/ha dans certains cas. Aussi, un colza tolérant à un herbicide à large spectre, apparaît comme une innovation majeure et attendue par ces producteurs.
Par ailleurs, un colza tolérant à un herbicide à large spectre ouvre des possibilités de traitement “à vue” sur des mauvaises herbes présentes, après la levée du colza. Il est alors possible de raisonner l’intervention et d’éviter les applications inutiles.
Face à ces nouvelles possibilités techniques, il faut évaluer le coût de mise en oeuvre et les règles d’utilisation (que l’on peut imaginer en rupture avec la situation actuelle) à proposer aux utilisateurs. Les effets directs au niveau technique, organisationnel et micro-économique concernent :
Les premiers travaux effectués permettent de retenir que l’introduction de colza OGM tolérant à un herbicide total devrait concerner en priorité les parcelles qui reçoivent des traitements multiples et onéreux en raison d’une flore de mauvaises herbes difficile à détruire, notamment des crucifères. Les systèmes de résistance permettent un meilleur contrôle de ce type d’adventice.