Des technologies récentes Si la sélection des plantes et des animaux par l’homme existe depuis toujours, la génétique est une science toute récente : l’étude des phénomènes de l’hérédité a démarré à la fin du XIXe siècle avec les travaux de Mendel ; la découverte de l’ADN comme support de l’information génétique date de 1953 (Crick et Watson), suivie en 1961 par les travaux de Jacob et Monod sur les fonctions de l’ADN. Voilà qui a ouvert une vaste aire de recherche sur les gènes portés par la molécule d’ADN, appuyée sur l’explosion des capacités offertes par l’informatique et la robotique, et sur les progrès spectaculaires en microbiologie, biologie moléculaire, biochimie…
Biotechnologie, un outil de sélection
Les biotechnologies, notamment au travers de l’utilisation de marqueurs moléculaires de l’ADN, ont rendu possible l’étiquetage de certains gènes. Ce qui permet dorénavant aux sélectionneurs de variétés de colza, tournesol ou pois de mieux connaître leur matériel génétique et d’optimiser le processus de sélection des variétés traditionnelles.
Le terme de biotechnologies est le plus souvent associé, en agriculture, aux techniques de transgénèse, qui permettent d’intervenir sur le patrimoine génétique des espèces, pour aboutir à la création d’organismes génétiquement modifiés. Mais ceci est un abus de langage : les biotechnologies sont définies comme “l’application des sciences et des techniques à des organismes vivants, qu’il s’agisse d’éléments, de produits ou d’échantillons, pour transformer les matériaux vivants ou non, dans le but de produire des connaissances, des biens et des services” (OCDE). Les biotechnologies, ensemble de technologies dérivées de la biologie, représentent donc bien plus que la seule transgénèse. Elles résultent du développement historique de la génétique, étroitement associée au développement d’autres techniques.