Les plus grandes peurs des Européens concernent les pollutions liées à l’environnement (pour 61 % d’entre eux) et les risques potentiels d’accidents de la route (51 %). Même si tous n’affichent pas le même niveau d’inquiétude pour les mêmes sujets, un tiers de nos compatriotes se dit toutefois très inquiet, en règle générale. 40 % estiment que leur santé peut être mise en danger par le simple fait de se nourrir. Pourtant, seulement une personne sur cinq relie l’alimentation à la notion de santé. Pour la plupart, manger reste synonyme de goût et de plaisir. D’ailleurs, l’acte d’achat est davantage guidé par la qualité et le prix des aliments que par l’impact que pourrait avoir le produit sur la santé.
Grippe aviaire et résidus de pesticides
Quand, de façon spontanée, il est demandé : “Quels problèmes reliez-vous à l’alimentation ?”, ce sont les risques d’empoisonnement (16 %), d’impact possible des produits chimiques – y compris des produits phytosanitaires – (14 %) et d’obésité qui arrivent en tête. Pour 7 % des personnes interrogées, se nourrir ne présente aucun risque. Pourtant, certains facteurs sont clairement identifiés comme plus dangereux que d’autres, à commencer par l’apparition possible de nouveaux virus (comme celui de la grippe aviaire) et la présence de résidus de pesticides dans les aliments. Les Européens se disent davantage inquiets par rapport aux facteurs extérieurs, sur lesquels ils n’ont ni moyen d’action ni contrôle, que sur leurs propres comportements : façon dont ils cuisinent, dont ils conservent les aliments…
Les pays du Sud, plus inquiets que ceux du Nord
Il existe bien des différences au sein de l’Europe. Alors que les pays du Sud (Italie, Grèce, Chypre, Malte, Hongrie, Pologne) arrivent souvent en tête des “plus inquiets”, les pays nordiques affichent au contraire une certaine sérénité dans ce domaine. La France occupe, selon les thèmes, le haut ou le bas du tiers du tableau : ce sont les résidus de pesticides qui inquiètent le plus les Français.
61 % des personnes interrogées disent avoir déjà entendu parler des réglementations européennes sur la santé (prévention contre le tabac, l’obésité et l’alcool arrivant en tête). Alors que 47 % considèrent que les politiques en font assez, 33 % estiment qu’il existe encore une grande marge de progrès. D’ailleurs, seuls 38 % pensent qu’il y a eu une évolution positive dans ce domaine ces dix dernières années, alors que pour 28 %, les choses ont empiré : 29 % estimant que c’est le statu quo. Enfin, ce sont aux associations de consommateurs que les Européens font le plus confiance. Les politiques favorisant, pour 47 % des personnes interrogées, davantage les intérêts économiques des producteurs que la santé des consommateurs.