Les cultures non traitées peuvent subir des pertes quatre fois plus importantes en moyenne que les cultures traitées, aujourd’hui dans le monde.
L’absence de produits phytopharmaceutiques permet notamment la prolifération des mauvaises herbes. Elles concurrencent les plantes cultivées vis-à-vis des substances nutritives, de l’eau et la lumière. Dans un champ livré aux mauvaises herbes, les récoltes sont moins abondantes et régulières.
La présence de certaines mauvaises herbes dans les récoltes peut également représenter un risque pour la santé du consommateur. C’est le cas par exemple de la Morelle noire (Solanum nigrum) dont les baies ont un caractère toxique du fait de la présence d’un alcaloïde naturel de type solanine. L’ingestion de 5 à 10 baies peut provoquer des nausées, vomissements, fièvre…
Des produits utiles aux plantes
Dans la nature, de nombreuses agressions peuvent faire obstacle au bon développement des plantes : insectes nuisibles, maladies (champignons…) mauvaises herbes. Les produits phytopharmaceutiques ont pour mission de protéger les productions agricoles contre ces menaces. Ils englobent différentes familles de produits.
Chacune lutte contre un type d’attaque :
- Les fongicides luttent contre les champignons pathogènes (oïdium, rouille…).
- Les insecticides éliminent les insectes nuisibles (pucerons).
- Les herbicides combattent les mauvaises herbes (ortie, chiendent, morelle, vulpin, ambroisie à feuille d’armoise…).
Des insectes dangereux pour l’homme
Eté 2004. Des millions de criquets pèlerin mettent en péril l’agriculture du Sahel, en Afrique. Ils recouvrent trois à quatre millions d’hectares de terres. Il y a urgence : à titre d’exemple, en 1974, plus de 300 000 tonnes de céréales ont été perdues dans le Sahel, soit la nourriture de 2 millions de personnes pendant un an (CIRAD).
De telles menaces sont fréquentes en Afrique. Les pesticides peuvent contribuer à la préservation des cultures et réduire le risque de famine dans le continent.
Des produits utiles aux hommes
Pour son alimentation, l’homme a besoin de recourir à la culture et l’élevage. Il a besoin d’une alimentation saine et variée en quantité suffisante et régulière. Dans le passé, en l’absence de traitement adapté des récoltes, des cultures entières ont été anéanties, à l’origine de famines.
Les pesticides protègent les récoltes contre les maladies (champignons…), les insectes et les mauvaises herbes. Ces agressions, susceptibles de survenir à chaque étape de la culture, nuisent à la production et à la qualité des récoltes.
Les pesticides permettent aux producteurs de préserver la qualité de la récolte et d’obtenir des récoltes régulières car il y a moins de pertes à chaque étape de la culture. Ce qui permet de maintenir des prix accessibles au plus grand nombre. Ainsi, s’il y a plus de trente ans la part du budget des ménages consacrée à l’alimentation était de 24%, elle n’est plus aujourd’hui que de 15 % en moyenne.
– Contre les maladies (mildiou, oïdium, carie…) : fongicides
Les champignons microscopiques empêchent la plante de croître normalement ou altèrent ses qualités. Les fongicides sont un moyen de lutte efficace.
– Contre les mauvaises herbes : herbicides
Parce qu’elles détournent à leur profit les éléments nutritifs, l’eau et la lumière nécessaires à leur croissance, les mauvaises herbes concurrencent les cultures. De plus, elles se mélangent avec les récoltes et en altèrent la qualité, et parfois même les compromettent. L’herbicide diminue leur emprise sur les cultures.
– Contre les insectes (pucerons, cicadelles, pyrale…) : insecticides
Certains insectes attaquent directement les plantes, et ils peuvent être aussi vecteurs de maladie. Pour les détruire, on applique un insecticide.