“Nous souhaitons donner aux agriculteurs des trucs et astuces pour se mettre en conformité avec la réglementation. Parfois, il suffit de pas grand chose pour limiter davantage les risques liés aux produits phytosanitaires.” Pour Jean-Luc Martin, responsable du projet “l’école des bonnes pratiques phytosanitaires” pour l’UIPP il faut donner aux agriculteurs une vision claire et concrète des risques encourus par les produits phytosanitaires pour revaloriser l’image de la profession. La session de ce 22 novembre a réuni une douzaine de viticulteurs et distributeurs du Cher, soucieux de limiter les risques de pollutions ponctuelles sur leur exploitation. “Il ne faut pas confondre les notions de danger et de risque. Les
produits phytosanitaires sont évidemment dangereux mais ce sont leurs modes d’utilisation qui déterminent si ceux-ci représentent un risque pour l’utilisateur, le consommateur et l’environnement”, poursuit-il. Un discours dont les participants avaient toutefois déjà conscience : “Nous faisons preuve de bon sens dans notre métier, mais la réglementation change constamment. Il est nécessaire d’avoir une marche à suivre cohérente pour ne plus nous laisser dans le doute concernant nos outils de production”, précise un viticulteur de la région sancerroise. L’UIPP a souhaité répondre à la demande des participants en articulant les sessions en deux temps : un rappel théorique le matin avec des interventions de la MSA (Mutualité sociale agricole), des Chambres d’agriculture mais aussi, d’Adivalor et du Service régional de la protection des végétaux (SRPV), suivi de la visite d’une exploitation afin d’en réaliser le diagnostic “à chaud”. Chaque rendez-vous devrait adopter ce modèle. Une initiative saluée par les agriculteurs.
Les risques sur l’exploitation Jean-Luc Martin de l’UIPP a détaillé le principal outil d’informations à la disposition de l’agriculteur : l’étiquette du produit. “Les indications contenues sur l’étiquette sont autant d’éléments nécessaires à une bonne manipulation du produit. Par exemple on ne stocke pas de la même manière les produits T+ (très toxiques) et les produits Xn (Nocifs)”, appuie-t-il. Par ailleurs, Thérèse Poulain, conseillère prévention à la MSA du Cher, a mis en avant les différentes voies de contamination, tout en rappelant l’importance du matériel de protection individuel et de son entretien, chose parfois négligée dans les exploitations. Enfin Vanessa Prochasson, de la Chambre d’agriculture du Cher, a rappelé les éléments fondamentaux du local phytosanitaire pour en augmenter la sécurité. |