Pour tenter d’en finir avec la peur des “pesticides”

20 février 2006 - La rédaction 
A quoi pourraient bien ressembler les fruits que nous mangeons si les produits de protection des plantes ne permettaient pas de préserver la qualité de nos récoltes ? Le simple fait de se poser vraiment cette question constitue en soi un début de réponse. Selon BASF-Agro, fabricant de produits phytosanitaires, le métier d’une entreprise responsable sur le marché de la protection des plantes ne s’arrête pas à la commercialisation de nouveaux produits. Il doit se poursuivre par des actions d’accompagnement des utilisateurs des produits que sont les agriculteurs et se prolonger jusqu’au consommateur (via des outils de traçabilité par exemple) pour répondre à son souci de transparence.

Les crises très médiatisées qui ont touché l’agriculture en France ces dernières années perturbent une partie du grand public. Certains politiques se posent aujourd’hui la question de la nécessité de maintenir une agriculture performante en France et par la même, d’utiliser des pratiques agricoles modernes (produits de protection des plantes, fertilisants, nouvelle technologie, etc.…). Faute de réponses claires, perdus dans les concepts d’agriculture durable, d’agriculture biologique et labels de qualité, certains se réfugient dans des visions archaïques d’une agriculture proche de src=celle qu’ont connu nos grands-parents.
Alors même que les produits de protection des plantes sont très souvent montrés du doigt par les média grand public, il est très rare que l’on se pose vraiment la question de savoir ce que serait l’agriculture sans protection phytosanitaire.

Dépendance alimentaire et incertitudes sur la qualité des produits importés

Même si nos sociétés risquent peu de retrouver les situations de famine du passé, le retour à une agriculture extensive pourrait nous confronter à des situations de dépendance alimentaire, dans le secteur des fruits et légumes par exemple, et à ses conséquences économiques. A cette dépendance alimentaire s’ajoutent alors les questions de sécurité alimentaire sur ces productions importées.

Méconnaissance du consommateur

Il est intéressant, en outre, de pointer le paradoxe qui souffle en défaveur des produits de protection des plantes sur une partie de l’opinion française et même européenne : alors même que l’on accepte sans hésitation lorsque l’on est malade, de se soigner grâce aux médicaments, pourquoi refuserait-on que les plantes soient elles aussi “soignées” par ces produits en cas d’attaque parasitaire ? Protéger les cultures des attaques d’insectes et des maladies pouvant détruire ou affecter qualitativement une grande partie des récoltes est une nécessité.
Ceci est tellement vrai, que l’agriculture biologique utilise aussi certains produits de protection des plantes car champignons, insectes ravageurs et mauvaises herbes ne font pas la différence entre une culture conventionnelle et une culture biologique…

Le bio est-il la solution ?

Et dans ce contexte, le “tout biologique” montre des limites. Car pour se développer à grande échelle, avec ses rendements plus faibles et des coûts de production plus élevés, ce type d’agriculture nécessiterait des subventions importantes pour permettre à une grande majorité de consommateurs d’accéder à ces produits. En effet, le bio n’est pas aujourd’hui la solution permettant à tous d’accéder à un produit irréprochable en quantité suffisante et à un niveau de prix accessible. Dans le même temps, le consommateur a l’impression que les produits phytosanitaires sont la cause du goût parfois insipide des produits trouvés en supermarché : or, ce goût insipide est souvent dû à une récolte de fruits non matures afin d’approvisionner les rayons des supermarchés à l’autre bout du pays. La protection des plantes grâce aux produits phytosanitaires n’est en effet pas synonyme de moindre qualité mais au contraire de sauvegarde des récoltes pour préserver à la fois qualité et quantité.

L’homologation est un processus très encadré

L’agriculture française est une des plus réglementée et des plus suivie au monde. Et tout comme les médicaments, les produits de protection des plantes arrivent sur le marché après avoir subi des expérimentations longues, nombreuses, strictes et très encadrées. On estime qu’il faut plus de dix ans entre la découverte d’une molécule et sa commercialisation. Au fil des années, l’homologation des produits de protection des plantes s’affine et coûte de plus en plus cher, soit aujourd’hui près de 200 millions d’e en moyenne par nouvelle matière active. Un produit de protection des plantes, tout comme un médicament, fait l’objet d’une demande d’homologation avec dépôt d’un dossier complet auprès des autorités européennes et dans chaque pays. Après deux années d’examen approfondi par des experts indépendants et reconnus pour leur compétence, une homologation sera accordée ou non. Une fois le produit mis en marché, de nombreux réseaux de surveillance vérifient la bonne utilisation des produits, le respect des réglementations et le suivi de la qualité des aliments et de l’eau. Et même s’il est toujours possible d’améliorer la transparence du système d’homologation, voire de durcir la réglementation, d’inclure de nouveaux tests en y intégrant les avancées permises par les nouvelles acquisitions scientifiques, de telles évolutions sont insuffisantes si elles ne sont pas expliquées et comprises par le consommateur.

Transparence, vérité et dialogue

Malgré tout, et c’est paradoxal, le grand public et le consommateur ne perçoivent pas cette situation. Ceci résulte avant tout d’une grande méconnaissance du milieu agricole dans son ensemble. Mais c’est aussi la conséquence d’un déséquilibre de communication vers le grand public. En effet, alors que très peu de messages sont diffusés pour mieux faire connaître les avantages des produits de protection des plantes, nombreux sont ceux qui affolent le consommateur de façon caricaturale. Ainsi malgré des conclusions d’experts très claires confirmant l’absence de risque pour le consommateur, des expériences récentes montrent que les autorités ont été amenées à prendre certaines décisions dans un débat médiatique pesant et tronqué.

Des utilisations raisonnées

Pour ce qui concerne l’utilisation des produits de protection des plantes par les agriculteurs, les entreprises de protection des plantes comme BASF Agro ne se contentent pas de proposer de nouvelles spécialités commerciales. Leur métier se prolonge en aval, jusque dans la phase d’utilisation des produits. Et cela en partenariat avec les distributeurs que sont les coopératives et les négoces du secteur agricole mais aussi avec les entreprises de l’aval, à savoir l’agro-alimentaire. Cette phase de développement des produits phytosanitaires comprend la sensibilisation des techniciens de la distribution et des agriculteurs aux bonnes pratiques agricoles et vise à améliorer toujours plus la protection de l’utilisateur applicateur des produits, mais aussi celle de l’environnement au sens très large. BASF-Agro soutient d’ailleurs la démarche de formation initiée par l’UIPP (Union des Industries de la protection des plantes) en partenariat avec le milieu agricole, pour améliorer l’utilisation des produits phytosanitaires selon les bonnes pratiques (protection de l’utilisateur, adaptation des buses, rinçage des bidons).
Enfin, BASF Agro met au point un outil spécifique de traçabilité et d’observatoire des pratiques agricoles, dénommé Clic-Trace. Il permet à l’agriculteur l’enregistrement en temps réel de toutes les interventions réalisées sur son exploitation. Il s’agit de contribuer à la sécurité alimentaire la plus performante possible dans le respect de la réglementation en vigueur.

http://www.basf.fr

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