Des moyens de contrôle tout au long de la chaîne alimentaire

20 avril 2005 - La rédaction 
A partir du moment où une culture est protégée par un produit de protection des plantes, il est possible que l’on retrouve des traces de ce produit dans les denrées récoltées.
Ces résidus sont extrêmement faibles et bien identifiés. Ils sont quantifiés avec des méthodes d’analyses de plus en plus précises.
Le respect des bonnes pratiques agricoles permet une maîtrise des résidus dans les denrées alimentaires.

L’homologation prend en compte la sécurité du consommateur

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L’homologation des produits de protection des plantes en vue de leur mise sur le marché s’appuie sur des études toxicologiques très rigoureuses qui s’échelonnent sur plusieurs années.

Ces études portent à la fois sur :

– la toxicité de la substance sur l’homme : c’est ce qu’on appelle le danger.

– la fréquence et la quantité auxquelles peuvent être exposés les consommateurs aux résidus à travers leur régime alimentaire : c’est ce qu’on appelle l’exposition.

La prise en compte du danger, lié à la toxicité de la substance, et de l’exposition aux résidus permet d’évaluer s’il y a un risque pour les consommateurs.

1 – Les études de toxicité sur l’homme (la détermination du niveau de danger)

Les recherches ont pour objectif de définir la quantité maximale de substance active qui peut être ingérée chaque jour par l’homme, durant toute sa vie et sans aucun risque pour sa santé. Il s’agit de la Dose Journalière Acceptable ou DJA.

– Les études sont conduites sur des rongeurs sélectionnés pour leur sensibilité aux substances chimiques. Le but est de rechercher la dose la plus faible de substance qui ne provoque aucun effet sur l’animal le plus sensible, à court, moyen et long terme et ni sur sa descendance.

– Pour extrapoler à l’homme, cette dose sans effet pour l’animal le plus sensible sera divisée par un facteur de sécurité d’un minimum de 100.

Cela signifie que la Dose Journalière Acceptable retenue pour l’homme sera cent fois plus petite que la dose sans effet sur l’animal le plus sensible.

La Dose Journalière Acceptable est exprimée en milligramme de substance/kilogramme de poids corporel/jour. Elle correspond à ce qu’un homme peut quotidiennement absorber tout au long de sa vie sans qu’il y ait d’effets néfastes sur sa santé.

2 – La définition des résidus

L’utilisation de substances actives, employées pour protéger les végétaux contre les effets des organismes nuisibles, peut être source de présence non intentionnelle de résidus dans les denrées agricoles issues de parcelles traitées, chez les animaux nourris avec ces denrées, dans le sol ou dans l’eau.
Avant une mise sur le marché, il y a lieu de veiller à ce que les niveaux de ces résidus ne présentent pas de risque pour la santé humaine ou animale.
Des études sont menées pour comprendre le comportement et la dégradation d’une substance par les organismes vivants (plantes, animaux). Ce sont des études de métabolisme. Elles permettent de définir les résidus présents et de savoir sous quelles formes ils peuvent se trouver dans les denrées alimentaires.
Les études de métabolisme offrent une connaissance très approfondie sur les résidus en permettant de les rechercher dans tous les compartiments (plantes, animaux, sol). De la maîtrise de ces techniques découlent la maîtrise de la notion de résidus et la capacité d’évaluer au plus juste l’exposition des consommateurs.

3 – Les études de résidus dans l’alimentation (la détermination du niveau d’exposition)

Pour chaque culture amenée à être traitée (selon un usage homologué), les études sont réalisées pour mesurer le niveau de résidus dans les denrées agricoles.
Ces cultures sont mises en place pendant deux ans par des expérimentateurs selon le principe de Bonnes Pratiques de Laboratoire. Ces essais sont réalisés suivant les pratiques agricoles les plus sévères en terme de résidus, c’est-à-dire dans les situations qui imposent le plus de traitements, aux doses les plus élevées et avec les délais avant récolte les plus courts.
A la récolte, les denrées agricoles sont analysées. Sur cette base de données, une Teneur Maximale de Résidus (TMR) est définie pour chaque culture amenée à être traitée. Elle est exprimée en milligramme de substance/kilogramme de végétal.
Des études sont également menées pour déterminer le comportement des résidus lors de la transformation industrielle des denrées (huile, pain, vin, bière, conserves, pasteurisation, etc.).
Les denrées issues de la production agricole ne sont pas destinées uniquement aux hommes. C’est pour cela que des études sont également effectuées sur les résidus de substance dans l’alimentation animale. L’objectif est de déterminer l’évolution des résidus dans les aliments d’origine animale (lait, oeuf, viande, graisse, abats) et d’établir une TMR pour chacun d’eux.
La détermination des TMR permet aux services officiels à l’échelle européenne de fixer une LMR (Limite Maximale de Résidus) par produit et par culture.

4 – Evaluation du risque pour le consommateur

Le risque est évalué pour trois catégories de consommateurs selon leur régime alimentaire
Pour chacune de ces catégories, l’objectif est de déterminer la quantité maximale de substance qu’un consommateur peut être amené à absorber par jour (en supposant qu’il ne consomme que des denrées alimentaires traitées avec cette substance).
Pour cela il faut connaître :
– les Teneurs Maximales de Résidus (TMR) contenues dans chaque denrée alimentaire,
– la quantité journalière consommée de chacune de ces denrées composant notre régime alimentaire.
La quantité de substance qu’un consommateur peut absorber correspond à la somme des TMR de chaque denrée alimentaire rapportée à la quantité de chaque denrée que le consommateur mange.
En cumulant les expositions, on vérifie que l’apport journalier de la substance via le régime alimentaire est inférieur à la Dose Journalière Acceptable.

Les programmes de surveillance alimentaire

– Les denrées alimentaires sont soumises à un grand nombre de contrôles par les laboratoires de la Répression des fraudes (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes).
– Des plans de surveillance sont établis par la Direction générale de l’alimentation (Service de la Protection des Végétaux du ministère de l’Agriculture).
– Des plans de surveillance communautaire sont également mis en place au niveau européen.
Les industries agro-alimentaires contrôlent également le niveau des résidus dans les denrées issues de leur fabrication.

www.bayer.fr

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