« La luzerne, en tant que légumineuse, répond aux préoccupations de la société sur le développement durable et l’environnement ». Christian Huighe, directeur de recherches à l’Inra, développe ce message, preuves à l’appui. La luzerne est une plante fourragère, c’est-à-dire destinée à l’alimentation des herbivores. Elle est riche en protéines, présente une forte productivité, donc contribue à la performance économique des filières agronomiques. Outre ses qualités techniques, elle offre des atouts écologiques. De la famille des légumineuses, elle a la particularité de fixer l’azote, donc d’économiser des apports d’engrais et de limiter la pollution par les nitrates. Elle est résistante aux maladies et mauvaises herbes et ne nécessite donc pas d’importants traitements phytosanitaires.
Enfin, le fait qu’elle soit également une plante pérenne, c’est-à-dire qu’elle reste plusieurs années sur une même parcelle, contribue à la protection des sols, en limitant notamment l’érosion.
D’où le message que développent les professionnels de cette plante : « la luzerne est une plante symbole du développement durable en agriculture. Elle est bénéfique pour notre économie et notre environnement. »
Du biogaz pour déshydrater La luzerne peut être déshydratée pour confectionner des « bouchons », c’est-à-dire de grosses granules que l’on peut apporter dans la nourriture des animaux tout au long de l’année. Déshydrater de la luzerne consomme beaucoup d’énergie. La Codema, Coopérative des déshydrateurs de luzerne (53) a passé un accord avec l’entreprise Séché spécialisée dans le stockage des déchets ménagers. Le traitement des déchets génère du biogaz (méthane). Il est récupéré par un système de captage, puis utilisé dans la chaudière de déshydratation. Les agriculteurs fournissent à la société Séché les terrains pour le stockage des déchets. En contrepartie, ils ont accès à un combustible non fossile, à un prix compétitif. Tout le monde est gagnant, même l’environnement. |