L’énergie était au centre des débats du colloque “l’Homme et l’avenir de la planète”, tenu à Paris le 16 mai dernier. Yves Chauvin, prix Nobel de chimie en 2005, se voulait pourtant rassurant face aux prévisions alarmistes de certains sur les réserves de pétrole : “nous avons encore du temps devant nous. Il ne faut pas se focaliser sur les solutions à court terme comme la biomasse”, insistait-il. De l’avis de tous les spécialistes présents, les efforts doivent avant tout s’opérer dans les secteurs du transport et du chauffage. Les fruits exotiques importés par avion étaient par exemple montrés du doigt. “N’oublions pas que l’énergie la moins polluante est celle qu’on ne consomme pas !”, rappelait Pierre Delaporte, président d’honneur de Gaz de France. Claude Nahon, directrice de l’environnement et du développement durable d’EDF, estimait quant à elle que toutes les solutions, des plus locales à l’énergie nucléaire, étaient bonnes à prendre. “Nous travaillons également sur la séquestration du carbone, avec comme échéance 2020 à 2030”, ajoutait-elle. L’objectif : produire de l’électricité décarbonée. Le mot d’ordre : “agir très vite pour le long terme”.