“Les légumineuses représentent un excellent moyen économique de produire des protéines, tout en respectant l’environnement.” Tel est le message que souhaite faire passer Philippe Gratadou, chef marché semences chez Jouffray-Drillaud. Grâce à leur aptitude à fixer l’azote par la symbiose avec rhizobium, elles ne nécessitent pas l’apport d’engrais azotés. Or la production et l’épandage d’une tonne d’engrais azotés mettent en œuvre deux tonnes de fioul. Une économie de fertilisation azotée peut donc jouer un rôle important dans la réduction de l’effet de serre. “En développant la culture des légumineuses, on pourrait agir sur une dépendance qui pèse à l’Europe, tout en maîtrisant cet effet, continue-t-il. De plus, elle assure une biodiversité très favorable à la faune et à l’entomofaune de notre paysage agricole.”
De plus, les légumineuses sont des plantes capables d’absorber des quantités importantes d’azote présentes dans le sol et contribuent ainsi à limiter les risques de lessivage. En effet, il a été mis en évidence que les rotations à base de légumineuses diminuent les pertes en azote et en carbone. Les associations et mélanges fourragers en contenant sont plus économes et plus durables. Malgré tous ces atouts, les légumineuses ne couvrent que 5 % des surfaces cultivées en Europe, soit six fois moins que sur le territoire américain. Jouffray-Drillaud, premier producteur et exportateur de luzerne en Europe souhaite développer davantage cette production et lance un logo : “L’effet papillon. Soutien des légumineuses” qui sera apposé sur l’ensemble des produits de la gamme concernés. Le visuel évoque volontairement les ailes d’un papillon, symbolisant la fleur des papilionacées. Mais il se veut aussi évocateur des conséquences que leur simple culture peut avoir à l’échelle planétaire.