“Il faut un an pour fabriquer du carbone organique d’origine végétale, alors, qu’il faudra 25 millions d’années pour reconstituer la réserve pétrolière. Le carbone végétal est incontournable”. Laurent Massacrier, responsable des bio-matériaux chez Limagrain Céréales Ingrédients (LCI) vante ainsi les mérites du bioplastique. Un secteur dans lequel la société s’est engouffrée par le biais de sa filiale Biolice. Elle entend devenir un des acteurs majeurs sur ce créneau.
“Nos matériaux, issus majoritairement de céréales, possèdent la certification EN 13 432, c’est-à-dire qu’ils sont entièrement biodégradés et minéralisés et ce en moins de 90 jours”, poursuit Laurent Massacrier. Aujourd’hui, Biolice, dont le concept a été lancé l’année dernière, occupe surtout le secteur du film de paillage pour l’agriculture et de la sacherie de déchets verts et des sacs poubelle. “Il n’est pas possible de développer le marché de la sacherie biodégradable sans création parallèle de filière de compostage”, insiste Laurent Massacrier.
Les produits de la marque Biolice pèsent environ 6 % du chiffre d’affaires de la société LCI. Mais la société indique avoir des objectifs ambitieux.