La technologie au service de l’environnement

20 novembre 2004 - La rédaction 
En dix ans, la fertilisation est sortie d’une logique de quantification de la dose d’engrais à apporter pour évoluer vers une dynamique de fractionnement de celle-ci. Les outils de pilotage ont sans conteste fait évoluer les pratiques, pour le bien de l’environnement mais aussi pour plus de valeur ajoutée.

Les analyses de terre montent en puissance et personne ne conteste le fait que depuis le début des années 1990, l’approche en matière de raisonnement de la fertilisation a bien changé. Et tout un chacun ne peut que s’en féliciter. “Les utilisateurs sont convaincus de l’importance du pilotage, tant pour des raisons agronomiques que par désir de s’inscrire dans le concept d’agriculture durable”, explique Thierry Genter, responsable outil chez AZF. Si les surfaces réellement pilotées tendent à se stabiliser (15 % environ), les extrapolations vont bon train.

Agriculture durable mais aussi rentabilité sont les atouts des outils de pilotage de la fertilisation azotée.

Le fractionnement des doses sur blé est aujourd’hui pratiqué par 90 % des agriculteurs – de deux apports d’engrais on est passé à 4 – ce qui implique une valorisation des taux protéiques et plus de productivité. Bref rien que du mieux pour l’environnement et le porte-monnaie. Certains concepteurs d’outils de pilotage connectent même leur appareil à un logiciel de traçabilité (comme le combiné Epiclès, Ramsès II et Symphonie d’InVivo)

Vers moins de dépendance vis-à-vis des variétés

35 0000 connexions sont enregistrées pour la gamme N-Tester de Yara – Arvalis, 12 000 parcelles pour Ramsès d’InVivo. Des solutions comme celles développées par AZF, le GPN qui affranchit de la contrainte d’échantillonnage ou encore Farmstar qui grâce à la télédétection donne une dose moyenne à la parcelle plus juste, séduisent. Mais tous ces outils ont une large dépendance vis-à-vis des cultures. Pour François Laurent, responsable fertilisation chez Arvalis-Institut du végétal, un point d’évolution important concernant le N-Tester est la mise en place d’une bande étalon surfertilisée. Les prochains logiciels devraient intégrer des modèles de croissance de la plante. “Aujourd’hui, on se fonde sur la carence en azote, mais pour être au plus près des besoins de la plante et des critères qui entrent en compte dans le rendement il faut inclure l’apport en eau, la vitesse d’absorption, de croissance, les conditions de la parcelle.” Des outils de pilotage nouvelle génération – pas avant une dizaine d’années tout de même – qui en plaçant au plus juste l’apport d’engrais sont bien dans cette mouvance : toujours plus d’environnement, toujours plus de valeur ajoutée.

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