L’avis de l’Afssa (1) du 3 mars 2006 sur les chats et l’influenza indique très précisément que :
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« Les (rares) contaminations humaines observées en Asie depuis plus de deux ans sont essentiellement liées à une cohabitation étroite avec des oiseaux domestiques atteints d’influenza, dans des conditions d’hygiène très médiocres. Aucune contamination liée à des carnivores domestiques (dont le chat) ou sauvages n’a été rapportée à ce jour », y compris dans ces zones très infectées ;
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Le portage passif du virus H5N1 par le chat « n’a pu être démontré scientifiquement et mis en cause épidémiologiquement dans la transmission du virus à l’homme » ;
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« En combinant la probabilité d’émission du virus par le chat, la probabilité de contact efficace, et la réceptivité de l’Homme au virus H5N1, le risque d’infection de l’Homme à partir du chat peut être considéré comme nul à négligeable ». Ces trois facteurs (émission, contact efficace et réceptivité de l’Homme) sont, en effet, chacun peu probables.
L’AFSSA souligne aussi que dans les zones exemptes d’oiseaux infectés par le virus le risque d’infection du chat est nul.
A la lumière de l’analyse scientifique de l’Afssa, Dominique Bussereau, ministre de l’Agriculture et de la Pêche rappelle donc qu’il n’y a aucune raison d’abandonner les chats ou autres animaux de compagnie, même dans les zones touchées par l’Influenza aviaire.
Des mesures de précaution temporaires qui ne s’appliquent que dans les zones où des oiseaux ont été déclarés porteurs du virus H5N1 hautement pathogène ont été mises en place. Les chats doivent être tenus enfermés mais peuvent être transportés en cage, en panier fermé ou dans un véhicule.
Le ministre souligne que ces précautions visent principalement à éviter une contamination des élevages et des oiseaux sauvages.
(1) Agence française de sécurité sanitaire des aliments – L’avis est consultable sur le site www.afssa.fr