16 cygnes et un élevage de dindes touchés dans l’Ain par le H5N1

1 mars 2006 - La rédaction 
Le point sur les premiers cas de grippe aviaire en France, les conséquences économiques et les mesures prises par le gouvernement.

 

 

Le premier cas de grippe aviaire a été confirmé le 18 février dernier après qu’un canard sauvage ait été trouvé mort dans l’Ain, cinq jours plus tôt. Puis c’est au tour d’un élevage de 11 000 dindes qu’il faut abattre, après la mort de plusieurs centaines d’animaux. La responsabilité du virus H5N1 est prouvée par les analyses de l’Afssa publiées le 24 février. Les responsables scientifiques essayent de trouver les raisons de cette contamination alors que les bêtes étaient confinées.

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Enfin l’Afssa confirme la contamination de 15 cygnes sauvages de la région de Joyeux (01) par le virus H5N1, ramassés dans les Dombes, puis d’un nouveau cas annoncé le 28 février.

 Crise économique

Le gouvernement français multiplie de son côté les précautions pour éviter la propagation de la maladie à de nouveaux élevages et la mutation du virus. La vaccination a débuté lundi 27 février dans les Landes et concerne près de 700 000 canards et oies, alors que les éleveurs de Vendée et de Loire Atlantique choisissent le confinement. Quant aux volailles de Bresse, seules à bénéficier d’une AOC, leur comité professionnel va déposer une demande de dérogation pour la conserver. Mais d’autres régions de production de volailles, comme la Bretagne, connaissent une situation économique de plus en plus grave suite à la chute de la consommation française et aux restrictions d’exportation. La France se voit touchée par un embargo sur ses volailles et foies gras de la part d’une trentaine de pays et la liste n’est pas close.

Le gouvernement annonce des mesures de soutien de la filière

Dominique Bussereau annonce le 23 février les mesures de soutien de l’État : campagne d’information (également annoncée par les ministres de l’Union européenne le 28 février), dispositif d’aide aux éleveurs, aide complémentaire aux éleveurs de volailles sous label, action avec les entreprises d’abattage et de transformation pour résorber les stocks. et soutien financier pour cette réduction d’activité.
Dominique de Villepin annonce une aide supplémentaire de 52 millions d’euros pour la filière avicole, s’ajoutant aux 11 millions d’euros déjà mobilisés.
De son côté, après un refus d’accorder des aides spécifiques pour les éleveurs, l’UE pourrait revoir sa position au vu de l’évolution de la situation.
Enfin, dernière annonce le 28 février par Dominique Bussereau : la demande par le gouvernement d’une évaluation sur les risques potentiels que représente la grippe aviaire pour les chats. En effet, un chat contaminé a été détecté en Allemagne. En attendant, les pouvoirs publics se préparent à tous les scénarios.

Pour toute information : www.agriculture.gouv.fr     

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