L’enjeu principal de la conférence des Nations unies sur le climat, organisée à Montréal du 28 au 10 décembre 2005 a porté sur “l’après 2012” avec l’expiration des premiers engagements pour la réduction de gaz à effet de serre imposés aux pays industriels par l’accord international de Kyoto. Au final, un statu quo a été trouvé et il y aura bien un après 2012. Non seulement les signataires du protocole de Kyoto vont entamer rapidement une série de discussions pour prolonger l’accord mais ils devraient rallier à ces débats les pays du Sud. Nelly Olin, ministre français de l’Écologie s’est en particulier félicitée de l’adoption de certaines demandes française. Parmi celles-ci on compte les modalités de fonctionnement du protocole de Kyoto et le renforcement du mécanisme de développement propre à un pays. Ce mécanisme lui permet de s’affranchir d’une partie de ses obligations sur son territoire en faisant un investissement “propre” dans un pays en développement. Quatre-vingt-dix ministres de l’Environnement étaient présents selon les organisateurs canadiens. Grands absents de ce rendez-vous, les États-Unis, premiers émetteurs de CO2. Ils ont fait connaître leur refus de participer aux débats de Montréal, et ce, malgré une tentative de compromis amenée par le Canada, visant à mettre en place des actions de coopération. Les États-Unis estiment que les nouvelles technologies énergétiques “propres” résoudront le problème sans contrainte internationale et misent sur le volontariat de leur industrie et des coopérations internationales informelles.