Lors du symposium organisé par l’Institut national de médecine agricole le 8 septembre à Tours, la protection de l’utilisateur est ressortie “impérative”. Isabelle Baldi du laboratoire santé, travail, environnement, de l’Université de Bordeaux 2 a lancé en 2001 l’étude Pestexpo pour estimer le taux de contamination des viticulteurs en Gironde. Première conclusion, les niveaux de contaminations sont plus élevés lors de la phase de nettoyage du pulvérisateur, en comparaison aux phases d’application et de préparation qui se situent aux mêmes niveaux de grandeur. Les bras, les avant-bras et le visage révèlent le plus fort taux d’impact. La souillure des mains lors du retrait des gants est aussi possible. Isabelle Baldi met fortement l’accent sur le port de gants. “L’impact respiratoire est moins important que le cutané”, précise-t-elle. Lors des opérations de retour dans les vignobles, les contaminations sont décelées à 1 jour (9 mmg) puis augmentent à 4 j (11,7 mmg) pour diminuer au bout de 8 j (4 mmg). Le pic à 4 jours ne trouve pas aujourd’hui d’explication. Par ailleurs, le taux de contamination lors du relevage des vignes est plus élevé que lors de l’épamprage. Enfin autre tendance relevée : plus l’exploitation est grande, moins les taux de contamination sont élevés. Très certainement en raison d’une meilleure formation des salariés et d’un encadrement plus exigeant.