L’agriculture consomme de l’eau et la protège

26 octobre 2006 - La rédaction 
Une étude menée par l’Inra montre que si l’agriculture est consommatrice d’eau, elle contribue aussi à alimenter les nappes. Elle souligne également que la gestion de l’eau ne peut se faire que de manière collective.

“L’agriculture contribue, grâces aux culture qui maintiennent le sol sans végétation active sur de longues périodes, à une réalimentation des nappes plus importante que celle résultant des surfaces non cultivées comme la forêt et la prairie.” Tel est l’un des éléments qui ressort de l’expertise scientifique commanditée à l’Inra par le ministre de l’Agriculture sur le thème : “Réduire la vulnérabilité de l’agriculture à un risque accru de manque d’eau”. Cette expertise a été présentée lors d’un colloque le 19 octobre. L’étude montre que l’observation doit se faire avant tout à l’échelle du bassin versant car “c’est sur un ensemble de systèmes de culture irrigués et pluviaux que le raisonnement doit porter”, indique l’étude tout en soulignant qu’il existe une interdépendance entre les deux systèmes.

 

Travailler sur l’économie

La question posée est comment maintenir une production agricole en conditions de sécheresse. L’étude propose deux pistes : “l’amélioration des espèces cultivées ou pâturées et la mise en place de systèmes de culture et d’élevage aptes à assurer une production rentable tout en étant plus efficients et plus économes en eau”.

L’agriculteur et l’éleveur sont les premières victimes de la sécheresse puisque l’agriculture non irriguée est très majoritaire. Aider l’agriculture à s’adapter, c’est lui permettre d’être rentable tout en veillant à la meilleure utilisation collective de l’eau, en créant des lieux de partage de la ressource en eau avec les autres acteurs de la société.
Ce travail, conclut le rapport, “confirme la nécessité de généraliser une gestion intégrée et collective des ressources en eau au niveau des bassins versants. Les agriculteurs sont des acteurs-clefs de cette question.”

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