Comportements alimentaires : la recherche travaille à corriger nos défauts

26 octobre 2006 - La rédaction 

La consommation des céréales et féculents a considérablement chuté ces trente dernières années. Celle de pain et de pommes de terre a par exemple été divisée par deux au profit de celle des sucres rapides. La qualité nutritionnelle des aliments dépend de l’index glycémique et de leur densité nutritionnelle. L’effet positif ou négatif des aliments sur notre métabolisme résulte de la somme des effets de ses différents composants. La métabolomique, ou étude de l’action des composants d’un aliment sur le métabolisme, conduira à l’amélioration de la valeur nutritionnelle des céréales en fonction des besoins du métabolisme et de la composition des aliments. Elle définira les objectifs de qualité pour les aliments.

Toutes les céréales n’ont pas les mêmes atouts nutritionnels. Augustin Scalbert, Inra Clermont Ferrand, explique que « la consommation de céréales complètes, qui associent l’amande et les enveloppes du grain, aurait un effet particulièrement favorable sur le maintien de la santé ». Leur richesse en fibres mais aussi en minéraux, vitamines et autres micronutriments expliquerait des effets protecteurs vis-à-vis du diabète, de certains cancers et de maladies cardio-vasculaires.

La nature du pain a évolué avec l’accroissement de l’utilisation de farines blanches et les modifications des procédés de fabrication. Le développement du pain blanc à conduit à une baisse de la densité nutritionnelle et surtout de la teneur en fibres par rapport à des céréales complètes. Luc Saulnier, Inra de Nantes, présente « le programme de recherche Aquanup (Amélioration de la qualité nutritionnelle du pain) qui propose d’intégrer les attentes du consommateur et les recommandations nutritionnelles ». L’objectif est de développer de nouveaux pains avec un index glycémique réduit et une teneur accrue en fibres alimentaires.

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Un autre programme de recherche, associant l’Inra de Montpellier et l’Ania (Association nationale des industries alimentaires), travaille à l’élaboration de pâtes incorporant des légumineuses pour « aider le consommateur à accroître sa consommation de légumineuses ». En effet, celles-ci jouent un rôle essentiel dans la longévité des populations et la prévention de diverses maladies. Ces pâtes aux légumineuses devraient arriver en rayon d’ici à 2-3 ans.</p>
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