Depuis le 15 novembre, la filière de recyclage des déchets des équipements électriques et électroniques (DEEE ou D3E) est opérationnelle. Elle fonctionne principalement sur la règle de un pour un : obligation de reprise par le commerçant, le distributeur, d’un appareil ancien lors de l’achat d’un neuf. Un magnétoscope années 90 contre un lecteur de DVD, une télé à tube cathodique contre un écran plasma, un téléphone à fil contre un sans, un « baladeur CD contre un MP3… Tout opérateur commercial refusant une reprise dans ces conditions peut être soumis à une sanction pénale. Pour la vente par internet, ou par VPC, le texte apparaît plus complexe à mettre en œuvre : reprise lors de la livraison ou dépôt de fait par le consommateur de l’ancien appareil auprès d’une déchetterie ? Quatre éco-organismes ont été sélectionnés pour organiser cette collecte et un organisme coordonnateur, OCAD3E assurera l’interface entre les éco-organismes et les collectivités locales (déchetterie). Par ailleurs, les déchetteries souhaitant instaurer un tri sélectif de ces DEEE doivent contractualiser avec l’organisme coordinateur. La plupart d’entre elles ne sont pas organisées pour réaliser cette manipulation et le montant de l’indemnisation de chaque collectivité, fixé par un barème national n’a été que récemment communiqué. Le système ne pourra se mettre en place que progressivement.
Le cas des déchets professionnels est considéré à part. Pour la reprise de leur équipement les professionnels doivent traiter en direct avec les fabricants ou revendeur. Les fabricants peuvent par exemple assumer la responsabilité de la fin de vie des appareils. Il est donc important que ces conditions soient précisées dans tout nouveau contrat de vente. En revanche pour les vieux matériels, rien n’est précisément indiqué (un karcher par exemple).
A noter que pour de la bureautique de base (ordinateur) ou tout appareil assimiler à celui de grande consommation, la règle du 1 pour 1 est applicable.
Le financement de la filière de recyclage des DEEE se fait par le biais d’une « eco-contribution » (1 ct euros pour les portables à plusieurs euros pour les gros équipements). Elle est versée par le producteur (fabricant ou importateur) à l’un des quatre éco-organismes et est répercutée sur le prix de vente au consommateur. Elle sera visible sur l’étiquette jusqu’en 2013.
Le champ d’application du décret 2005-859 du 20 juillet 2005 est large et porte sur la quasi-totalité des équipements fonctionnant à base d’énergie électrique.
Les équipements électriques et électroniques des ménages sont classés en trois grandes catégories :
Le blanc : réfrigérateur, four, lave-linge…
Le brun : Hi-fi, vidéo, téléphonie
Le gris : équipements informatiques.
Les équipements électriques et électroniques professionnels sont plus variés :
Instruments de mesures, chambres froides, écrans vidéo professionnels…
Non concerné : Le gros outillage fixe.