L’avenir de l’agriculture française passe par sa capacité à relever le défi de l’écologie

23 novembre 2006 - La rédaction 
Le 22 novembre, les Assises de l’agriculture, organisées par le ministère de l’Agriculture et de la Pêche, ont rappelé les fonctions essentielles dévolues à l’agriculture française : alimentaire, économique mais aussi environnementale. Le défi écologique peut être relevé, mais encore faut-il s’en donner les moyens.

Pour Michel Griffon, directeur du développement durable à l’Agence nationale pour la recherche, il n’y a d’avenir que pour une « agriculture intensivement écologique » et cela nécessite une prise en charge par la profession agricole de la préservation de la biosphère.

« L’usage parfois surréaliste des engrais et des pesticides ou le développement class= d’agro-carburants au détriment de la biodiversité » inquiètent Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue de protection des oiseaux. Selon lui, la tendance ne pourra s’inverser qu’à partir du moment où les mesures agri-environnementales passeront de 5 % aujourd’hui du budget agricole à au moins 20 %.

L’incitation financière est également souhaitée par certains élus, notamment le député marnais Charles-Amédée de Courson qui plaide pour une fiscalité écologique. « Il faut récompenser la part (encore faible) des agriculteurs qui font des efforts. Pour cela, il conviendrait de rembourser la TGAP (taxe générale sur les activités polluantes) sur les intrants pour tous les agriculteurs respectant un cahier des charges agriculture raisonnée (contrôlé par un organisme extérieur) pour leur production ».

Autant de pistes de réflexion qui ont pour objectif de faire de l’interdépendance entre l’activité économique de l’agriculture, sa pression sur les ressources naturelles et ses services aux territoires, un contrat gagnant-gagnant.

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