« payer c’est acheter une bonne conscience ». Et cette approche «bonnes pratiques» tant pour restaurer la qualité des aux que pour gérer les volumes doit être le fruit d’une approche collective. L’Assemblée a ainsi laissé la possibilité d’alléger au final les prélèvements liés à la TGAP (Taxe générale sur les activités polluantes) pour encourager les comportements responsables. L’Agence de l’eau aura donc la possibilité de verser une prime à l’agriculteur dans la limite de 30 % de la redevance acquittée, voire de la porter à 50 % si la majorité des agriculteurs d’un bassin versant ont contractualisé une mesure agro-environnementale.
Pascal Berteau, directeur de l’eau au ministère de l’Ecologie, rappelle que la qualité des eaux est aujourd’hui globalement bien meilleure qu’il y a 30 ans. Et donne le ton pour que les mentalités évoluent : « Il faut arrêter d’opposer les usages agricoles et les autres. L’essentiel est de s’appuyer sur la force collective du monde agricole ». Pourtant Alain Bazot, président de l’association de consommateur UFC-Que choisir, estime que la consommation en eau du monde agricole et son influence sur la qualité de l’eau est sans commune mesure avec celle des autres secteurs : « Je suis déçu par ce texte. La redevance des agriculteurs doit être plus élevée. Elle doit rester au sein du monde agricole et encourager des modes de productions plus respectueux de l’environnement comme l’agriculture biologique. Le sénateur Jean-Marc Pastor voit de son côté trois mots fort à associer au thème de la gestion de l’eau : solidarité, mutualisation et prudence.