Interrogés sur leur vision souhaitée du développement de l’agriculture française, l’ensemble des candidats à l’élection présidentielle s’accorde à promouvoir une agriculture économiquement viable et respectueuse de l’environnement. L’intégralité des contributions est disponible sur le site internet www.farre.org dont voici ci-après un bref aperçu.
S’il semble « aujourd’hui urgent, possible et nécessaire que l’agriculture franchisse une nouvelle étape qualitative, celle d’un plus grand respect de l’environnement » (Nicolas Dupont-Aignan, Debout
D’autres leviers existent pour accompagner le monde agricole vers plus d’écologie. Beaucoup de candidats insistent sur la formation des futurs agriculteurs et sur la nécessité « de développer la recherche et l’innovation » (Michel Baillif, Fnir). Par ailleurs, Marie George Buffet (Groupe populaire et antilibéral) juge « nécessaire de chercher à renchérir le coût des intrants ». Quant à Armand Galéa (Pour l’honneur de
D’autres encore sont plus sceptiques sur les leviers possibles pour entraîner les agriculteurs vers le développement durable. Cela n’est pas possible au sein « d’une économie capitaliste de l’Union européenne garantissant la concurrence libre et non faussée » (Gérard Schivardi, candidat des maires). Cette agriculture durable « ne pourra émerger que d’une économie raisonnée, raisonnable et rationnelle, c’est-à-dire une économie dont le moteur ne soit plus le profit privé » (Arlette Laguiller, LO). « Des règles de culture très strictes et très protectrices de la nature ne seront viables que dans une zone européenne protégée par la préférence communautaire avec des prix rémunérateurs » (Philippe de Villiers, MPF).
Pour Roland Castro (Muc), « les actions locales de protection de l’environnement en agriculture peuvent entraîner une certaine sensibilisation et dynamique, mais l’écologie doit être traitée au niveau de la planète tout entière ». Il est rejoint dans cette réflexion par Rachid Nekkaz (Club des élus allez
Pour un développement durable en agriculture, beaucoup de candidats souhaitent le « développement de la pratique de l’agriculture raisonnée » (Zakaria Ben Mlouka, Un essor nouveau pour
Pour beaucoup de candidats, l’agriculture biologique doit être soutenue et encouragée car « largement plébiscitée par les Français » (Jean-Michel Jardry, CNI), voire constituer la seule alternative avec l’objectif d’aboutir à « 100 % de bio accessible à tous dans les 10 ans » (Jean-Marc Governatori, Le France en action) afin de « réduire à terme tous les procédés chimiques » (Christian Garino, Espéranto Liberté). Cette agriculture est souhaitée pour ses atouts en matière « de santé, de préservation des écosystèmes, de biodiversité, ou encore d’autonomie alimentaire et énergétique et dans une perspective de relocalisation de l’économie » (Antoine Waechter, MEI).
France Gamerre (GE) milite pour « la création d’un label alimentaire garantissant le bien-être de l’animal d’élevage, visant à améliorer les conditions de vie, à faire reculer l’élevage en batterie, le manque d’espace vital et d’hygiène ».
Enfin, concernant les organismes génétiquement modifiés, ils divisent les candidats. Certains ne rejettent « pas d’emblée les OGM, qui peuvent constituer une solution alternative aux pesticides » (Franck Abed, Réconciliation nationale), quand d’autres prônent « leur interdiction totale » (Yves Aubry, Pour votre bonheur) ou renvoient la décision au résultat d’un référendum sur le sujet (Yvan Bachaud, Mic).