Anne Hidalgo, maire de Paris, a dit tout le bien qu’elle attendait de l’agriculture urbaine et de la végétalisation de la capitale en inaugurant DiversiTerre, le 2 juin 2017. Ses services techniques ont fourni quelque 200 tapis fleuris végétalisés, créant une ambiance champêtre entre l’Arc de Triomphe et le bois de Boulogne. Des parcelles de potagers illustraient les possibilités d’installations au cœur des villes, sur l’espace réunissant des associations et des start-up créatives. Le secteur agricole était aussi de la partie.
Faire entrer l’agriculture dans la ville
DiversiTerre s’ouvrait sur une maquette de l’autoroute A1, de Roissy à Paris, où les visiteurs cheminaient entre champs de blé conduits en agroforesterie, de protéagineux puis de cultures maraîchères. Un aperçu du projet Happy Vallée, piloté par InVivo, l’union nationale des coopératives agricoles. Plus loin, les visiteurs étaient invités à jeter un œil sur un container recyclé en future ferme urbaine. Un pilote qui s’intègre dans les recherches d’InVivo sur l’agriculture urbaine pour évaluer la validité agronomique et économique du système.
Dernière étape sur l’espace des coopératives, la découverte de deux marques grand public, Plume et Compagnie et Kitchen Gardening. Au menu : des produits pour le jardin ou la cuisine, pour certains très tendance, comme les kits de cultures hydroponiques à installer dans sa cuisine. De l’espace rural à la cuisine, un raccourci volontaire qui marque la volonté d’InVivo « de faire entrer l’agriculture dans la ville », comme l’a résumé son directeur général Thierry Blandinières.
Une contribution des élevages à la biodiversité parfois inattendue !
La diversité des solutions était également au rendez-vous sur le stand de la filière lin. Il déclinait les multiples usages du produit. Quant à l’espace Interbev, l’interprofession bétail et viande, il a rencontré un franc succès, ses superbes animaux faisant toujours le bonheur des petits et des grands. La biodiversité était judicieusement présentée au travers de la ressource pour une foule d’insectes des bouses de vache !
Et d’une manière plus gourmande, par la dégustation des différentes races présentées. « Notre ambition reste de montrer l’importance de l’élevage, son rôle pour le maintien de la diversité. L’élevage allaitant est le dernier rempart contre l’enfermement pour de nombreuses zones rurales », explique Marc Pagès, directeur général d’Interbev. L’ouverture entre monde rural et citadin reste un enjeu majeur, quelle que soit la forme qu’elle revêt.