Le groupe bonnes pratiques phytosanitaires de Farre organisait le 8 février, à Paris, une table-ronde sur les pesticides et l’environnement, réunissant Laurence Guichard, chercheur de l’Inra, François Cosserat, président de Mouvement national de lutte pour l’environnement et Jean-Charles Bocquet, directeur de l’UIPP. La nécessité de se doter d’un véritable réseau d’indicateurs de suivi environnemental a fait l’objet d’un consensus. Les indicateurs ne tiennent pas assez compte des données de santé publique, estime le MNLE. Jean-Charles Bocquet a insisté sur le cadre strict dans lequel était mis en marché les produits phytosanitaires, et souligné la nécessité de prolonger cette rigueur dans leur utilisation.
Les intervenants ont été unanimes sur la nécessité de se doter d’un véritable réseau d’indicateurs de suivi environnemental.
Ce qui a conduit les industriels à prendre l’initiative d’une école des bonnes pratiques agricoles, où elle espère former 10 000 agriculteurs par an. Les efforts accomplis par les agriculteurs ont été reconnus par Laurence Guichard et François Cosserat, mais ils sont jugés trop lents. L’importance de l’accompagnement, y compris économique, a été souligné. Laurence Guichard plaide pour la mise en œuvre de systèmes de culture ne mettant plus les phytos au centre du raisonnement. Un schéma partagé par François Cosserat, qui préconise une utilisation fondée sur la prévention des infestations.