Protéger et valoriser les haies

2 mars 2007 - La rédaction 
De la plaine céréalière au bocage, des agriculteurs replantent et gèrent leurs haies. Un plus pour les cultures et les animaux, mais aussi pour le paysage, l’eau, la biodiversité et les énergies renouvelables.

Les bénéfices indirects qui découlent de l’implantation de haies sont nombreux et leur impact est non mesuré :

– Augmentation du rendement des cultures par l’effet brise-vent
– Apport de matière organique par les feuilles
– Maintien des sols sur les pentes
– Protection des animaux d’élevage des intempéries et du soleil
– Hébergement d’auxiliaires des cultures.

Les haies, rares en plaine, restructurent le paysage et offrent de nombreux bénéfices pour les cultures attenantes.

En bocage

– Conserver les haies en bon état, diversifiées, riches en baies et ne les entretenir qu’en fin d’hiver, avec un lamier et non un broyeur, pour permettre à la faune de profiter de toutes les ressources alimentaires disponibles ;
– Exploiter les haies qui en ont besoin, mais en gardant au minimum 50 % des haies hautes ;
– Restaurer les haies dégradées en comblant les vides, en recépant les arbres et les arbustes, en réimplantant la végétation herbacée ;
– Ne pas tailler les haies entre le 1er avril et le 1er septembre, période de végétation et de reproduction de l’avifaune ;
– Conserver des arbres morts et des têtards qui offrent des cavités à de nombreuses espèces ;
– Maintenir une largeur de 2 à 3 mètres minimum, comprenant la haie et sa banquette herbeuse.

En plaine
Bien que plus rares qu’en bocage, les haies sont intéressantes pour restructurer le parcellaire et le paysage et pour leurs effets positifs sur le sol, les cultures, et le développement de la faune sauvage. Mais aux haies hautes, mieux vaut préférer des haies arbustives, de 1 à 1,50 m de haut. Elles préservent le caractère ouvert du paysage et laissent passer les pivots ou les rampes de traitement.
– Implanter de nouvelles haies en limite de parcelles, en bordure de chemin, de ruisseau, et éventuellement pour diviser les plus grandes parcelles de l’exploitation ;
– Choisir des espèces arbustives ;
– Assurer une emprise minimum de 1,50 m pour une ligne d’arbustes, sachant que plusieurs lignes peuvent être associées ;
– Planter sur un film plastique ou sur un paillage naturel pour limiter la concurrence des adventices ;
– Installer des protections si des chevreuils et des lièvres sont présents en nombre ;
– Réaliser une coupe tous les ans ou tous les deux ans avec une épareuse, en évitant la période du 1er avril au 1er septembre.
En plaine, il est aussi possible d’implanter des buissons arbustifs.

Ainsi, que ce soit en plaine ou dans les régions de bocage, l’agriculteur a tout intérêt à raisonner sa gestion des haies. Il doit évaluer finement les conséquences d’un arrachage ou d’une replantation, et adapter la hauteur, la composition et l’entretien de ses haies aux impératifs de son métier.

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