Les premières Assises du réseau Biodiversité pour les abeilles ont rassemblé quelque 130 personnes au Jardin d’acclimatation à Paris, le mardi 23 janvier 2007. D’horizons très divers, mais toutes mues par l’intérêt de la préservation de la biodiversité, en particulier des abeilles, elles se sont réunies autour de Philippe Lecompte, pionnier des jachères apicoles en 1992. “La disparition des insectes pollinisateurs et de certains végétaux alerte sur l’urgence de mettre en place des actions qui permettent de préserver la biodiversité en France. En l’état actuel des choses, les jachères apicoles représentent le meilleur levier disponible pour maintenir les populations de pollinisateurs et sensibiliser le plus grand nombre.”
Petru Moraru, directeur du Centre apicole de Bucarest.
Les agriculteurs ont ainsi un rôle important à jouer. “Car sans les pollinisateurs, que deviendraient leurs cultures ?” Bernard Fernandez, éleveur et apiculteur dans l’Aveyron, connaît bien chacun des deux mondes qui se rencontrent ici. “La modification des pratiques agricoles et l’aménagement des paysages ont entraîné l’appauvrissement des sources de pollen. La pertinence des jachères apicoles doit être portée au niveau de l’État, de l’Europe.” Et la démarche dépasse déjà nos frontières. Petru Moraru, directeur du Centre apicole de Bucarest, confirme que “la qualité et la diversité des pollens constituent un critère déterminant de la bonne santé des abeilles et des colonies”.