Décision longuement réfléchie, plusieurs fois reportée, le couperet sera finalement tombé le 1er juin, quand Donald Trump annonce que les États-Unis se retirent de l’accord de Paris sur le climat. Promesse de sa campagne de 2016, cette décision devrait permettre, selon le président, de protéger les emplois et les revenus des américains. Ce dernier s’appuie sur une étude publiée par l’entreprise américaine de consulting NERA.
Une décision contestée dans le pays et à l’étranger
Le président semble diviser, une fois de plus, la population américaine. Tandis que ses électeurs plébiscitent le retrait, des entreprises, des maires et même des gouverneurs annoncent leur volonté de poursuivre les engagements. Ils veulent atteindre l’objectif de réduction de 28 % des émissions de gaz à effet de serre fixé par Barack Obama. Les gouverneurs des états de New York, de Washington et de Californie, qui représentent un cinquième de la population du pays, annoncent la formation d’une « alliance » pour soutenir les initiatives vertueuses.
La communauté internationale semble quant à elle clairement unie face à ce revirement. La Chine, premier émetteur mondial, s’engage fortement dans le cadre de l’accord de Paris. Avec le France, elle a appelé Donald Trump à revoir sa position. Jacques Mézard, ministre de l’Agriculture français, a qualifié ce retrait de potentiel « prélude à un immense gâchis ». Le ministre de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot parle quant à lui « d’injure à l’avenir ».
En pratique, le retrait des États-Unis de l’accord de Paris sur le climat prendra du temps. Les mécanismes prévus par le traité en cas de désistement ne devraient rendre effective la sortie américaine qu’en novembre 2020, soit lors des prochaines élections présidentielles.