Même si cette démarche est fondée sur le volontariat, l’adhésion doit être validée par un organisme agréé. L’agrément est obtenu pour deux ans et implique le respect de différents points :
1- Traçabilité des animaux sur l’exploitation : les animaux doivent être correctement identifiés et les documents d’identification, tenus à jour et classés.
2- Santé du troupeau : les prophylaxies obligatoires doivent être effectuées et les animaux, dans l’attente des résultats du contrôle d’achat, isolés. Surveiller régulièrement l’état de santé du troupeau est impératif. Les traitements sanitaires se pratiquent en respectant les doses, la durée et le délai d’attente puis sont notés dans un carnet dédié à cet usage. Enfin, les médicaments se rangent dans un local approprié.
3- Alimentation du troupeau : le but est de fournir aux animaux une nourriture de qualité dont il sera possible de retrouver l’origine. Là encore, une traçabilité s’impose. S’approvisionner auprès de fournisseurs référencés permet une maîtrise plus importante de la qualité des achats. De plus, les factures et les documents d’achat sont à conserver.
4- Hygiène et production laitière : chaque année, la machine à traire doit être inspectée et contrôlée selon le protocole Optitraite. Bien entendu, les réparations préconisées s’effectuent le plus rapidement possible. La laiterie doit être séparée des animaux et ne doit contenir que le matériel nécessaire à la traite ou au stockage du lait. Le tank est entretenu régulièrement et le matériel de traite nettoyé après chaque utilisation.
5- Bien-être des animaux : les animaux doivent être propres, logés et manipulés dans de bonnes conditions afin d’être en adéquation avec les règles du bien-être animal.
6- Protection de l’environnement et accès à l’élevage : les chemins d’accès à l’élevage, stabilisés, ne reçoivent aucun écoulement d’effluents. Dans les régions classées en “zones vulnérables”, le code des bonnes pratiques agricoles doit être respecté.
Comment adhérer ? Au préalable, l’éleveur doit remplir une grille d’auto-évaluation qui lui permet de faire le point sur ses pratiques d’élevage et de se situer par rapport à la charte. Une fois cette auto-évaluation réalisée, l’agriculteur fait appel à un technicien habilité. Ils discutent ensemble des pratiques de l’éleveur et des éventuelles améliorations à apporter. À l’issue de cette visite, soit l’éleveur signe immédiatement son adhésion à la charte, soit il diffère son engagement pour se mettre à niveau sur les points qui posent problème. Dans ce cas, un nouveau rendez-vous avec le technicien devra être fixé.
Qui contacter ? Les Chambres d’agriculture, les groupements de producteurs ou l’institut de l’élevage (www.inst-elevage.asso.fr, rubrique “club métiers”).