Une étude de faisabilité sur les biocarburants à base de canne à sucre va être lancée

14 mars 2007 - La rédaction 

Sous l’impulsion de la Chambre d’agriculture, le développement de la culture de la canne à sucre en Martinique à des fins non alimentaires va faire l’objet d’une étude de faisabilité approfondie. Ce projet s’inscrit dans un objectif global de préservation des sols et de meilleure prise en compte de l’environnement sur l’île.

« Un des premiers défis de l’agriculture martiniquaise est de répondre aux enjeux de la fertilité des sols, appauvris par les pratiques de l’agriculture intensive » explique M. Moutoussamy, responsable du Suad (Service d’utilité agricole et de développement) de la Chambre d’agriculture de la Martinique. « La production locale de biocarburant à partir de la canne à sucre pourrait représenter une alternative intéressante en matière de valorisation des sols, en s’appuyant sur une culture présentant des atouts en matière de réduction de l’érosion, de réduction des apports d’engrais et de pesticides ou encore de réduction du parasitisme des sols ».

Développer la culture de canne à sucre pour produire des biocarburants : un projet supplémentaire dans le cadre de la préservation de l’environnement en Martinique.

Ce projet s’intègre donc dans un objectif global de préservation de l’environnement sur l’île car la production de biocarburant ne serait, à elle seule, être rentable face à d’autres pays. « Un pré-projet a été présenté aux collectivités et a fait l’objet d’un consensus général » précise M. Moutoussamy. « Nous venons tout juste d’obtenir l’accord pour démarrer une étude de faisabilité complète de cette filière, évaluant les conditions de mise en œuvre de ce projet. Cette étude sera financée par la Région et l’Ademe (Agence de l’environnement et de maîtrise de l’énergie). Nous allons également mené une étude prospective en observant ce qui se fait déjà en la matière dans le bassin caribéen, à la Barbade notamment, ainsi qu’au Brésil ».

Mais les efforts en faveur de l’environnement de la Chambre d’agriculture ne s’arrêtent pas à ce projet biocarburant. « Grâce aux CAD (Contrats d’agriculture durable), nous menons des actions de préservation des cours d’eau, de réductions des risques liés à l’utilisation des phytosanitaires » précise M. Moutoussamy. « Nous sommes également engagés dans des démarches de traçabilité-qualité (HACCP, Agriconfiance…). Par ailleurs, nous accompagnons une vingtaine d’agriculteurs produisant en agriculture biologique et dont nous cherchons à développer la filière. Enfin, en collaboration avec la Fredon (Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles), nous suivons une trentaine de producteurs (fruits, cultures vivrières et maraîchères) qui ont récemment qualifié leur exploitation au titre de l’agriculture raisonnée ».

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