Ce plan d’action a été annoncé lors de l’assemblée générale de l’Opaba, Organisation professionnelle de l’agriculture biologique en Alsace, qui s’est tenue début mars, à Strasbourg. Le premier chantier concernera notamment celui des céréales, « afin de mettre en adéquation l’offre et la demande régionale en recherchant une qualité homogène pour pouvoir satisfaire les différents opérateurs de transformation ». Puis les fruits et légumes « bénéficieront d’une approche commerciale supplémentaire ». L’Opaba travaille ainsi à la mise en place d’une plate-forme de conditionnement et de transformation, avec pour objectif « de proposer aux grandes et moyennes surfaces (350 t par an dans un premier temps) et aux opérateurs de la restauration hors domicile (150 t par an) une gamme complète de produits bio prioritairement alsaciens prêts à consommer. En ce qui concerne l’élevage, un soutien sera plus particulièrement apporté aux secteurs de la volaille et des porcs pour le mise en place de bâtiments, afin de dynamiser des productions qui peinent à trouver des candidats. Et pour encadrer ces actions de développement, la région Alsace, dans son contrat de projet avec l’Opaba, prévoit de financer deux postes de chargés de mission, afin « de structurer les filières bio, l’un pour l’aval, l’autre pour l’amont ».
L’Alsace veut redynamiser son agriculture biologique
Par l’intermédiaire de son contrat de plan Etat-région, l’Alsace va aider au développement de l’agriculture biologique à hauteur de 240 000 € par an, sur la période 2007-2013. Avec un objectif ambitieux, le doublement de la surface bio régionale d’ici à six ans, surface qui est actuellement de 11 670 ha (272 exploitations) soit 3,5 % de la Surface agricole utile (SAU). Le programme prévoit également l’organisation de la production, la structuration de l’offre commerciale et l’accompagnement des candidats à la conversion.