Il aura fallu une négociation de 22 heures, au terme d’une semaine difficile, pour que les représentants des principaux pays de la planète se mettent d’accord sur les termes du condensé du rapport du Giec (Groupe intergouvernemental d’experts sur le climat). Le compte rendu des travaux, bouclé le 6 avril, à Bruxelles, n’inclura donc pas certains tableaux, sur la demande express de la Chine, de la Russie et de l’Arabie saoudite. L’âpreté des négociations, qui a opposé les travaux des scientifiques à la volonté des politiques, ne changera rien à l’indispensable mobilisation, la pression de l’opinion publique restant essentielle. “D’ici à 2080 jusqu’à 3,2 milliards d’humains seront exposés à des pénuries d’eau sévères et 600 millions à la faim en raison des sécheresses, de la dégradation et de la salinisation des sols” indique le rapport, si le réchauffement se situe au-delà de 2 à 3°C… Soit l’hypothèse la plus probable. Les impacts toucheront l’ensemble des populations, en commençant par les plus fragiles, y compris dans les pays développés : vague de chaleur et personnes âgées ; pollution à l’ozone et maladies respiratoires chez les enfants.