Un collectif anti OGM a décidé mi-avril d’occuper les locaux de la coopérative Lur Berri (64). Cette dernière, lors de son assemblée générale de février, avait répondu aux attentes d’un certain nombre de ses adhérents agriculteurs souhaitant cultiver du maïs transgénique Bt et en acceptant de leur vendre des semences et d’assurer la collecte. Leur objectif était de produire du maïs pour un débouché vers l’Espagne (où la culture et la commercialisation de maïs OGM sont autorisés) mais aussi pour répondre aux nouveaux besoins comme celui de l’approvisionnement de l’usine de bioéthanol en cours de construction à Lacq. La principale raison évoquée par les anti OGM, qui demandent un moratoire à la décision de la coopérative de vendre des semences à ses adhérents, est « la contamination inéluctable des cultures voisines dans une région où un grand nombre d’agriculteurs vivent de production sous signes officiel de qualité sans OGM ». Un accord a finalement été trouvé le 18 avril. Lur Berri, par la voix de son président Sauveur Urrutiaguer qui souligne son souci de tenir compte des produits de qualité de sa région, annonce accepter de ne commencer les semis que le 7 mai, le lendemain de l’élection présidentielle.