En effet, préserver les abeilles insectes est nécessaire pour maintenir la durabilité des systèmes de production agricole ainsi que la biodiversité.
Ce test répond aux besoins exprimés par les experts chargés de l’évaluation des pesticides. Il a été accepté en mars 2007 par la Commission des essais biologiques (qui est habilitée pour la validation des méthodes officielles de test). Il est désormais une étape incontournable pour l’obtention d’autorisation de mise sur le marché de tout nouveau pesticide en France. Il sera ensuite proposé au niveau européen en 2008-2009.
En conditions naturelles, les larves peuvent être exposées aux pesticides par l’ingestion de nectar de fleurs contaminées mais les quantités ingérées ne peuvent pas être mesurées. Les chercheurs ont donc mis au point un test in vitro sur les larves d’abeilles dans des conditions où l’exposition au pesticide est contrôlée. La molécule à tester est introduite en concentration connue dans le milieu nutritif. Les larves consommant chaque jour une quantité fixe de ce milieu nutritif, on peut déterminer la dose de pesticide ingérée. La mortalité est détectée par l’immobilisme des larves, suivie d’une décomposition rapide de la larve, en 1 heure environ. Le test présente aussi l’avantage de pouvoir observer des effets différés sur nymphes et sur adultes, certains produits pouvant ne pas produire d’effets immédiats mais induire des mortalités tardives. En pesant les larves avant la nymphose, les chercheurs décèlent tout retard de croissance et de développement. Ce test sur larves a été mis au point avec un insecticide de référence : le diméthoate qui présente une toxicité élevée pour l’abeille. Ce test in vitro sur larves permet ainsi d’établir, pour un produit donné, la dose à partir de laquelle ce produit présente une toxicité après une exposition larvaire.