Selon le 4e rapport du GIEC – résumé à l’attention des décideurs, Bangkok, le 4 mai 2007
Une part importante de la contribution de l’agriculture – hors bioénergie – réside dans le stockage du carbone dans les sols. Ce captage présente des synergies fortes avec l’agriculture durable et réduit en général la vulnérabilité au changement climatique. Toutefois la hausse des températures peut affecter le potentiel d’atténuation des puits de carbone, sans qu’il soit facile à long terme (au-delà de 2050) d’en évaluer l’impact.
Autre potentiel considérable d’atténuation dans certains systèmes agricoles : la réduction des émissions de méthane et de protoxyde d’azote. Elles sont dues majoritairement aux éructations des animaux et à la fertilisation.
La biomasse des résidus agricoles et les productions dédiées à l’énergie peuvent constituer une réserve importante de bioénergie. Sa contribution à l’atténuation dépend toutefois de la demande de bioénergie dans les transports, la production d’énergie. Autres facteurs limitant : la disponibilité en eau et les besoins en terres pour la production d’aliments et de fibres.
Le résumé du Giec souligne également qu’il n’existe pas de solutions universellement applicables. Et que les pratiques doivent être évaluées pour les systèmes et les installations agricoles individuellement.
Le rôle de la forêt
Le secteur forestier est à même de réduire considérablement les émissions de GES et d’augmenter les absorptions de CO2 par les puits pour des coûts faibles. Il peut s’inscrire dans une logique de développement durable. 65 % du potentiel total d’atténuation se situent sous les tropiques, et 50 % de l’ensemble pourrait être réalisé en réduisant les émissions de la déforestation.