Émissions de gaz à effet de serre liées à la production du blé

25 mai 2007 - La rédaction 

Une grande partie des émissions de GES (CO2 et N2O) liées à la production de blé est due à la fertilisation azotée. C’est pourquoi la fertilisation raisonnée de l’azote est primordiale pour améliorer le bilan environnemental. Les autres émissions de GES sont dues au carburant consommé par les travaux des champs et la fabrication des autres intrants. class=











La fertilisation permet de fixer davantage de CO2
En prenant l’exemple de la production de blé, on constate que le supplément de rendement obtenu avec un fertilisant azoté signifie une augmentation de la fixation de gaz carbonique. L’utilisation d’engrais azoté augmente aussi la quantité de résidus de récolte enfouis (racines, chaumes, paille). La formation d’humus à partir de ces résidus permet la séquestration à plus long terme de carbone dans les sols.

Le CO2 et le protoxyde d’azote N2O, des gaz à effet de serre à prendre en compte

La production d’ammoniac utilise du gaz naturel et entraîne une émission de CO2. La fabrication d’urée fixe du CO2 pour former la molécule d’urée CO(NH2)2 à partir de l’ammoniac NH3. Cependant après épandage, cette molécule est rapidement hydrolysée et relâche le CO2 fixé (soit 1,6t CO2 libérée par t de N d’urée ; 0,8t CO2 libérée par t de N de solution azotée). La production de l’acide nitrique à partir de l’ammoniac entraîne une émission de faibles quantités de N2O. Cependant ce gaz à effet de serre avec un pouvoir réchauffant équivalent à 310 kg de CO2 par kg de N2O émis est très pénalisant. L’industrie française des engrais a annoncé son engagement de poursuivre la réduction de ses émissions de N2O de 61% d’ici 2012 dans le cadre des quotas d’émission par rapport à la référence de 1990 (protocole de Kyoto). Dans les ammonitrates et les solutions azotées respectivement 50% et 25% de l’azote provient de l’acide nitrique. Les sols émettent du N2O au cours des processus biologiques de dénitrification/nitrification dans les mois qui suivent l’apport d’azote d’origine minérale et organique. Faute de mesures précises un coefficient moyen d’émission est généralement appliqué à la quantité d’azote total apportée. Cependant l’ajustement de la dose, son fractionnement ainsi que la forme de l’azote choisie sont autant de facteurs qui permettent de réduire les émissions de ce gaz à effet de serre.

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