Selon l’OMS (Organisation mondiale de la santé), le nombre de cas d’obésité a plus que triplé dans de nombreux pays européens depuis les années quatre-vingt. Dans la majorité des États membres, plus de la moitié des adultes souffrent de surcharge pondérale ou d’obésité. L’obésité infantile est particulièrement préoccupante. Trois millions d’écoliers européens souffriraient d’obésité et 85 000 enfants seraient touchés à leur tour chaque année. Les jeunes présentant un excès de poids tendent à le conserver pendant l’âge adulte et sont plus susceptibles de devenir obèses. Une mauvaise alimentation et le manque d’exercice figurent parmi les principales causes de décès évitables en Europe et l’on estime que les affections liées à l’obésité absorbent jusqu’à 7 % du total des dépenses de santé de l’Union européenne.
La Commission européenne estime donc que face à la montée de l’obésité, le régime alimentaire et l’activité physique sont désormais deux questions de santé absolument prioritaires pour l’Union européenne. Pour cela, la Commission, à travers le Livre blanc qu’elle vient de publier, se penche à nouveau sur la question de l’étiquetage des denrées alimentaires et invite les industriels du secteur concerné à faire un usage réfléchi de la publicité et à réduire la teneur en sel, en graisses et en sucre de leurs produits.
La Commission propose en outre le lancement de programmes destinés à promouvoir la consommation de fruits et de légumes, la publication d’un Livre blanc sur le sport et une étude sur les perspectives qu’offre une reformulation des aliments eu égard à des régimes améliorés.