Parmi les jardiniers amateurs interrogés, la pomme de terre de consommation en tant qu’aliment jouit plutôt d’une bonne image : c’est un produit de proximité, de lien, ses bénéfices culinaires et nutritionnels sont reconnus. Elle bénéficie d’un capital de sympathie (« la pomme de terre a sauvé de la famine ») et aussi d’une touche d’exotisme (« elle vient d’Amérique du Sud »).
Mais plusieurs problèmes sont cités : l’offre de pommes de terre de consommation est large mais brouillée (manque de clarté dans les rayons). De plus la pomme de terre (hormis la pomme de terre primeur) a un réel déficit de sensorialité, elle manque de goût et de saveur.
Par ailleurs, les jardiniers boudent la pomme de terre car il juge sa culture trop physique et pénible. De plus, elle est perçue comme très technique : besoin de beaucoup de place et surtout nécessité de traitement chimique. Enfin, c’est une culture peu valorisante en termes d’image par rapport aux autres légumes et son intérêt économique est très limité puisque la pomme de terre est déjà un produit peu cher en rayon.
Un travail important reste donc à mener afin de pallier le vrai déficit de communication et d’informations à destination des jardiniers sur la culture de pommes de terre.