« L’objectif est de quantifier l’impact des jachère fleuries sur les populations d’auxiliaires, précise-t-il. En Suisse, cette pratique est courante et s’avère très efficace. Mais les conditions pédo-climatiques sont différentes sur notre territoire : il nous semblait impératif de tester cette pratique avant de faire des semis à grande échelle, d’autant que le coût reste encore très élevé ». Un hectare de mélange de 38 espèces de fleurs (coquelicot, bleuet, carote sauvage…) a ainsi été semé, l’automne dernier, en bordure de quatre parcelles, représentant une surface totale de 20 ha. Le grand nombre d’espèces vise à assurer une floraison de cette jachère une grande partie de l’année et donc, à attirer une multitude d’auxiliaires qui seraient ensuite opérationnels pour attaquer les prédateurs dans les cultures voisines. Les premiers résultats de cette expérimentation devraient être connus dans trois ans. D’ici là, un comptage et une identification des auxiliaires sont effectués régulièrement.